Cameroun - Ni John Fru Ndi (Chairman du SDF): «J’ai vraiment peur pour notre pays»

Par Josiane Rose NDANGUE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 13-Jun-2018 - 15h48   18639                      
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John Fru Ndi Archives
Dans un entretien accordé à notre confrère Le Jour, le fondateur du Social democratic front revient sur la descente, qu’il a faite à Menka localité du Nord-Ouest, théâtre d’un carnage survenu le 18 mai 2018.

Le Chairman Ni John Fru Ndi ne cache pas son inquiétude, née de la situation des régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. S’étant rendu à Menka au lendemain des violences à l’issue desquelles, vingt-deux personnes ont perdu la vie, lors d'un affrontement entre l'armée et un groupe de «criminels» dans le Nord-ouest, le Chairman affirme que la situation était vraiment horrible.

«Elle était satanique. C’était insoutenable de voir le nombre de personnes tuées par balles. Selon le Ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary, ces jeunes étaient là depuis deux mois. Mais les populations locales m’ont fait savoir qu’ils y sont depuis une semaine. Je ne veux pas être mal compris. C’est pour cette raison que je parle d’une semaine. En fait ils y étaient depuis deux jours. Pendant ce temps ils ont sillonné certains coins tels que Menka. Ils ont enrôlé des jeunes garçons et filles. Ils consommaient le porc et les volailles saisis chez des particuliers. Ils ont par la suite invité des jeunes garçons et filles à rejoindre leur combat afin d’abréger la souffrance des anglophones. Des lames de rasoir ont été utilisées pour disent-ils les blinder afin qu’aucune balle ne puisse les atteindre. Ces scarifications devaient les aider aussi à disparaître à tout moment», raconte Ni John Frun Ndi dans les colonnes du 12 juin 2018 du quotidien Le Jour.

Le Chairman indique qu’en dépit de ce qui lui a été dit lors de sa descente à Menka, il a sa propre idée sur la question. «Les forces de l’ordre auraient pu capturer tous les occupants si elles intimaient l’ordre aux occupants de cet hôtel à se rendre en tirant quelques coups de feu en l’air. Cette approche aurait permis d’avoir plus de précision sur leur identité afin de distinguer les séparatistes des civils», déclare-t-il.   

Auteur:
Josiane Rose NDANGUE
 @ljndangueCIN
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