Cameroun - Parti politique: Deux cadres du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais s’étripent en justice à Yagoua (Extrême-Nord)

Par Jean-M NKOUSSA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 30-Jul-2016 - 12h36   50730                      
0
Militants du RDPC Archives
Le Député Isabelle Silikam a traîné le Secrétaire Général de la Commune de Yagoua, Hinsou Yetna, au tribunal, suite aux incidents survenus lors du vote dans les organes de base du parti.

On joue les prolongations des opérations de renouvellement des organes de base du RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) dans la section Mayo-Danay Est 1. L’honorable Isabelle Silikam a intenté un procès contre Hinsou Yetna, le Secrétaire Général de la Commune de Yagaoua pour «blessures simples». Les deux sont des cadres du parti de Paul Biya. Le second était même Député suppléant de la première à l’Assemblée Nationale il y a quelques années encore. On les présentait d’ailleurs comme mère et fils.

L’affaire remonte au 30 novembre 2015, rapporte L’Œil du Sahel paru le 28 juillet 2016. «Après la victoire de la liste de l’honorable Silikam pour l’OFRDPC (Organisation des Femmes du RDPC), il va s’ensuivre une rixe sur la place publique» entre Mme Silikam et M. Yetna, relate le journal. Les deux protagonistes se renvoyaient mutuellement le tort. «J’ai été agressé par cette femme. Elle m’a d’abord cravaté, craché au visage et m’a giflé», déclarait M. Yetna.  «C’est faux ! Hinsou Yetna n’a fait que déformer les faits», rétorquait l’élu de la nation.

En dépit de tentatives de conciliabules des personnalités de ce Département de l’Extrême-Nord, l’affaire a été portée devant les tribunaux. Le bihebdomadaire indique qu’«à l’ouverture des débats par le magistrat Youssoufa, président du tribunal de 1re instance de Yagoua, Me Mathurin Ebolo, l’avocat de l’honorable Silikam demande la requalification du chef d’inculpation. Motif: sa cliente a joint à son dossier un nouveau certificat médical d’une Incapacité Temporaire de Travail (ITT) de 90 jours. Suffisant selon lui, pour que les faits de ‘‘blessures simples’’ lors de l’enquête préliminaire soient requalifiés en ‘‘blessures graves’’ avec application d’une peine d’emprisonnement maximum allant jusqu’à 20 ans».

Une prétention, note notre confrère, que va battre en brèche le conseil de la défense, Me Belandi. «Pour celui-ci, le premier certificat médical de 21 jours d’ITT, délivré à la plaignante à Yagoua, au lendemain de la commission des faits, doit faire foi», l’audience a donc été renvoyée au 28 juillet.  

 

Auteur:
Jean-M NKOUSSA
 @jmnkoussaCIN
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique