Cameroun - Réforme du système électoral/Joshua Osih (1er vice-président du SDF): «Même le RDPC n’est pas d’accord avec le Code électoral actuel»

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 03-Apr-2021 - 10h16   7173                      
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Joshua Osih archives
Au cours d’une intervention sur Radio Equinoxe, le député de l’opposition a répondu aux réserves émises par le secrétaire national à la communication du RDPC Jacques Fame Ndongo.

Joshua Osih a donné plus d’informations sur le projet de réforme du Code électoral dans lequel son parti est engagé avec 6 autres formations politiques. Le 2 avril 2021 sur Radio Equinoxe, le 1er vice-président du Social Democratic Front (SDF) a expliqué pourquoi il ne fallait pas penser à une coalition de partis politiques.

«Il ne s’agit pas de mettre ensemble ou de fusionner des partis politiques. Il ne s’agit pas de développer une harmonie parfaite entre tous les acteurs politiques. Il s’agit de mettre ensemble tous les points de convergence. Voila l’exercice. Et cet exercice n’a pas besoin de passer d’abord par un exercice où on solde le passé ou un exercice de réconciliation. Vous pouvez être en désaccord avec un acteur politique sur son approche politique mais sur le Code électoral nous nous reconnaissons. C’est la raison pour laquelle nous avons tous signé. Aujourd’hui, au moins 80% des points que nous réclamons pour améliorer le Code électoral pour le bien du peuple camerounais, nous sommes d’accord dessus», a-t-il expliqué.  

Le parlementaire suppose qu’il  pourrait y avoir une divergence sur 10 à 15% des points, mais reste optimiste. «Il faut un nouveau Code électoral au Cameroun, cela tout le monde est d’accord», martèle-t-il, tout en tentant de convaincre exemples à l’appui. Il rappelle ainsi qu’il y a eu en 2013, 340 recours en annulation devant le Conseil constitutionnel et les chambres  administratives. «Devinez quoi, l’immense majorité de ces recours venait du RDPC. Ça veut dire que même le RDPC n’est pas d’accord avec le Code électoral actuel. Parce que voyez-vous, quand le Code électoral est bon, ce n’est qu’une infime partie des candidats qui déposent des recours», triomphe l’élu.

A Jacques Fame Ndongo, le secrétaire national à la communication du RDPC qui pense que «les partis politiques représentés au Parlement et qui en ont convenance ont le devoir et le loisir de présenter une proposition de loi au Parlement conformément aux dispositions constitutionnelles et législatives», Osih répond: «Il a tout à fait raison. Mais là, il est dans la troisième partie du travail. Pour déposer une proposition de loi, il faut bien l’avoir. Donc vous pouvez considérer que ce que nous sommes en train de faire, c’est de mettre en place cette proposition de loi consensuelle qui représente le souhait d’une majorité des Camerounais. Maintenant, il faudra opposer au Parlement le souhait d’une majorité de Camerounais au frein d’une majorité obèse qui est arrivée au Parlement par le fait de cette loi qui n’est pas juste».

Joshua Osih considère que la sortie du professeur Fame Ndongo «est soutenue par le fait que le parti qu’il représente a une majorité obèse au Parlement, mais peut-être que demain matin nous pourrons nous réveiller et ce ne sera plus le cas». L’opposant suggère au ministre de l’Enseignement Supérieur de considérer que ce qui est fait l’est dans le but de mettre en place une proposition de loi de large  consensus, qui sera ensuite diffusée au peuple camerounais afin qu’il émette si possible des amendements avant de présenter le document final au Parlement.   

 

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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