Dans cet entretien publié dans les colonnes du quotidien Le Jour édition du 26 juin 2019, l’ancien journaliste camerounais est revenu sur une déclaration faite au cours d’une interview télévisée, sur le personnel des ambassades et leur origine, et les habitudes linguistiques dans ces lieux de travail dépendant de la République. «Oui, j’ai fait cette déclaration. Car seule la vérité va nous sauver. Nous et notre pays. On doit pouvoir se regarder dans les yeux et se parler. Tout ce qui est sorti de ma bouche, je l’assume», soutient-il.
L’ancienne vedette de la télévision nationale en profite alors pour évoquer cet épisode qui l’a particulièrement marqué lorsqu’il était Directeur à la Banque Mondiale. « …le président de cette institution, il y a une vingtaine d’années, avait réuni une vingtaine de chefs d’Etats africains, et a demandé à chacun ce qui était LE PROBLEME de son pays. Chaque président a dit quelque chose. Et au tour de Paul Biya, il a dit, «Le tribalisme»...C’était le seul qui avait dit cela. Les autres chefs d’Etat s’étaient plaints du manque de ressources naturelles, de ressources humaines. Je suppose que c’était dans un élan de grande sincérité», raconte Éric Chinje.
«Si c’était le cas, comment ce qui est le gros problème de notre pays n’a jamais connu un effort de réparation? Ni même de discussion? J’ai seulement pris l’exemple des ambassades. Ceux qui le contestent n’ont à apporter la preuve du contraire...Je ne l’ai pas dit pour nuire à quiconque, je cherche la cohésion dans mon pays», affirme-t-il.