Cameroun - Revirement: Célestin Djamen dit pourquoi il accepterait une nomination dans un gouvernement de Paul Biya

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 17-Dec-2020 - 17h40   28093                      
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Célestin Djamen capture d'écran
Le désormais ancien cadre du MRC s’appuie sur l’exemple de Maurice Kamto, entré au gouvernement pour «servir la République», pour justifier sa nouvelle position.

Farouche opposant à Paul Biya il y a encore quelques mois, Célestin Djamen se dit prêt à travailler avec l’adversaire qu’il vilipendait et honnissait hier. Le cadre démissionnaire du MRC a réitéré sur Radio Balafon le matin du 17 décembre 2020 qu’il était prêt à accepter une nomination du chef de l’Etat camerounais. Voici ce qu’il a répondu quand notre confrère Cyrille Bojiko lui a demandé s’il serait aujourd’hui prêt à collaborer avec le président Biya s’il le consultait pour faire partie du gouvernement pour ses idées: «Monsieur Kamto a beaucoup inspiré les gens. Monsieur Kamto, disait-on à l’époque, allait pour servir la République, le gouvernement. Je crois si j’ai bonne mémoire qu’il a fait sept ans au gouvernement et on a trouvé ça tout à fait normal. Je pense que Célestin Djamen peut aussi considérer qu’il est en mesure de servir la République. Je rappelle que monsieur Kamto était ministre de Paul Biya. Il est aujourd’hui président d’un parti d’opposition».  

Relancé, Célestin Djamen a maintenu son propos en martelant qu’il n’entrerait pas dans un gouvernement de Paul Biya pour le servir, mais pour faire profiter de ses compétences à son pays. Il pense que ce ne serait pas une bonne chose de bouder l’appel de la patrie. «Je suis prêt à servir mon pays dans tous les domaines. Je ne rends pas service à un individu. Je rends service à mon pays. De la même manière que monsieur Kamto à l’époque a été sollicité pour venir remplacer l’équipe foireuse qui conduisait l’affaire de Bakassi, il a accepté au nom de la République. Et mieux encore, il est allé au gouvernement pour servir la République me semble-t-il. La même logique m’anime et je crois que c’est fondé parce qu’en vérité, quand on fait appel à vous parce que les choses ne marchent pas très bien parce qu’on pense que vous avez les qualités pour apporter une espèce de contribution à l’édification d’un pays encore plus prospère, je ne vois pas de raisons pour lesquelles je dirais «non» quand mon pays m’appelle», répond Célestin Djamen.

  

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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