Cameroun - Revirement/Jean De Dieu Momo (président du PADDEC): «Je n’ai absolument pas à demander pardon au peuple Bamileke»

Par Yannick A. KENNE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 18-May-2020 - 10h30   6635                      
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Jean De Dieu Momo capture d'écran
Le ministre délégué à la Justice fait un rétropédalage, et argue que, s’il a par le passé formulé des excuses à l’endroit du peuple dont il est originaire, ce fut simplement une stratégie pour faire plier l’échine à ses adversaires au sein de son ethnie.

Jean de Dieu Momo relance la controverse autour de sa relation avec le peuple Bamileke, originaire de la région de l’Ouest. Le ministre délégué à la Justice, qui avait récemment fait son mea culpa à ses pairs, à l’heure de dresser le bilan de la participation de son parti, les Patriotes Démocrates pour le Développement du Cameroun (PADDEC), aux législatives et municipales du 9 février 2020, fait un revirement spectaculaire.

Dans un message publié le 17 mai sur son compte Facebook, Jean De Dieu Momo révèle que cette sortie de l’époque était un stratagème pour faire reculer ses pourfendeurs politiques tapis au sein de sa communauté.

«Dans une publication récente, j’ai demandé pardon aux Bamilekes. Certains de mes supporters s’étaient étonnés et ont cru que je tendais la main aux Bamilekes pour être retourné contre le gouvernement. Il n’en était rien du tout. C’était juste une stratégie pour faire baisser la garde aux talibans et pouvoir passer mon discours», écrit-il

Des talibans, le président du PADDEC, originaire du département de la Menoua, fait allusion aux militants et sympathisants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), qu’il accuse de vouloir accéder au pouvoir par des canaux anti-démocratiques.

Intégralité du message de Jean De Dieu Momo:

Dans une publication récente j’ai demandé pardon aux Bamileke. Certains de mes supporters s’étaient étonnés et ont cru que je tendais la main au Bamileke pour être retourné contre le gouvernement. Il n’en était rien du tout. C’était juste une stratégie pour faire baisser la garde aux talibans et pouvoir passer mon discours. Ceux qui m’ont eu en inbox peuvent en témoigner. Si je reviens sur le sujet aujourd’hui c’est parce que je n’ai absolument pas à demander pardon au peuple Bamileke. J’assume mes propos et tant pis pour les mécréants qui interprètent mes messages comme bon leur semble. On ne saurait demander pardon à des comploteurs permanents et des conspirateurs aux petits pieds. J’annonce ici l’intensification du combat contre cette fraction de renégats qui croient pouvoir faire la pluie et le beau temps.

Le nouveau Bamileke doit être bien distinct de ces saltimbanques qui salissent tout ce qu’ils touchent. Nous allons les laisser mourir de leur ignorance et dans les pages qui vont suivre nous mettrons en exergue les réalisations de notre pays qu’ils ne veulent pas voir. Le nouveau bamileke doit être éclairés pour ne plus être trompés par ces gens qui ont pour seul agenda la prise du pouvoir par la force. Ils ont perdu la guerre en 1960. Ils ont perdu le pouvoir des villes mortes en 1990. Leur complot a échoué en 2018 et ils tentent de jouer les prolongations. Ils ne peuvent pas réussir et nous sommes là pour nous en assurer. #Fo'o Dzakeutonpoug

Auteur:
Yannick A. KENNE
 @yanickken39
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