Coopération Tchad-Cameroun: Le dispositif de sécurité renforcé dans le Mayo-Rey et Monts Lam au Tchad

Par Peter KUM | Cameroon-Info.Net
GAROUA - 28-Oct-2016 - 06h40   51919                      
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Concertation entre les autorités camerounaise et tchadiennes Peter Kum
La criminalité transfrontalière impose de mesures spécifiques aux autorités administratives du Mayo-Rey (Cameroun) et des Monts Lam (Tchad).

Le Préfet du Département de Mayo Rey dans la Région du Nord et le Secrétaire Général du Département des Monts de Lam au Tchad se sont rencontré à Touboro du 26 au 27 octobre 2016 pour faire le point sur la sécurité frontalière et transfrontalière, le phénomène de coupeurs de route, le transport, le vol des bétails, les prises d’otages et le commerce entre les deux Départements qui partagent des frontières.

Les délégations camerounaise et tchadienne ont mené des réflexions sur le renforcement de la paix et de la sécurité entre les deux peuples que la nature impose à vivre ensemble. Le Mayo-Rey qui partage une très longue frontière avec la République du Tchad fait face aux attaques des bandes armées.

La rencontre de Touboro a permis aux autorités des deux pays frères de faire un bilan de la première rencontre qui avait eu lieu en 2012 à Touboro. Les trois commissions qui avaient été mises sur pied, à savoir les activités économiques, transports et maintien de l’ordre et sécurité, ont chacune présenté un diagnostic sans complaisance des difficultés rencontrées par les deux populations sœurs, et ont essayé de trouver des thérapies adéquates à chaque mal clairement identifié.

La commission de sécurité s’est penchée sur le vol de bétail entre le Cameroun et le Tchad, l’attaque des villages du Mayo-Rey par des bandes armées, les braconniers tchadiens qui abattent les espèces protégées dans les parcs nationaux camerounais.

En ce qui concerne l’abattage sauvage des animaux, les Tchadiens sont restés sur la défensive, prétendant qu’ils étaient aussi victimes de ce fléau et ont rejeté la faute sur les chevaliers soudanais. Il a donc été recommandé aux deux administrations d’échanger régulièrement les informations pour traquer les braconniers.

La ville de Touboro qui a accueilli les travaux regorge un nombre important de ressortissants tchadiens, centrafricains et nigérians. Le marché de Mbaïboum (côté Cameroun) est un véritable lieu d’échange entre plusieurs nationalités. Les vivres et denrées alimentaires en provenance du sud du Cameroun y sont vendus par des commerçants tchadiens, centrafricains et nigérians.

Auteur:
Peter KUM
 @mafanypet
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