Plusieurs fois distillée dans l'opinion, la nouvelle relative au décès de M. Basile EMAH est tombée officiellement ce jeudi 30 août 2001...
La nouvelle a été confirmée par un communiqué de presse du Ministre de la Communication lu à la radio et à la télévision nationales. Selon les termes de ce communiqué, M. Basile EMAH est décédé mercredi à 23h30 des suites de maladie. La date et les modalités des obsèques seront fixées ultérieurement.
Affectueusement appelé "patriarche", "vieux" ou "baobab", M. Basile EMAH est né en 1921. Il devient maire de la commune de Mbankomo, une banlieue au sud de Yaoundé, le 10 octobre 1959. D'expérience en expérience, il est choisi en 1980 pour succéder à l'ancien délégué du gouvernement, M. André FOUDA, décédé. Il a gardé ce poste pendant 20 ans. De son œuvre à la tête de la communauté urbaine de Yaoundé, on retient la construction du marché du Mfoundi. Cet après midi, l'on semblait d'ailleurs porter déjà le deuil de ce côté là. Et plus récemment la construction d'un échangeur simplifié derrière la maison de la Radio, pour décanter la circulation routière à l'occasion de la tenue de grands événements dans la capitale politique camerounaise.
Au plan politique, Il a été jusqu'à sa mort membre du bureau politique, trésorier général du comité central du RDPC. On garde de lui cette petite phrase prononcée au début des années 90, lorsqu'il a fallu que le Cameroun s'ouvre à nouveau au multipartisme: "nous n'accepterons ni calendrier, ni modèle de multipartisme imposés et dictés de l'étranger. Nous n'irons pas au multipartisme comme au quartier et dans l'anarchie". Un monument s'est effondré. "Un pilier de la maison BIYA s'est écroulé".
