Le Président Paul Biya pendant discours clôture prc
Le chef de l’Etat camerounais tarde à convoquer un sommet de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale, au cours duquel il devrait passer la main à un de ses pairs, alors que son mandat à la tête de cette instance est échu depuis mars 2021.
Le constat d’illégalité est saisissant à la tête de la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC), depuis l’expiration du mandat de Paul Biya, le président camerounais, qui préside cette instance depuis mars 2019. La durée de son mandat était de 2 ans, et devait expirer en mars 2021. Il est tombé en caducité depuis plus d’un an, et les regards des autres chefs d’Etat restent braqués sur Paul Biya le président sortant, seul à pouvoir convoquer un sommet de la CEMAC au cours duquel il passera la main à un de ses pairs.
Dans sa parution de ce mercredi 17 août 2022, le journal EcoMatin dénonce l’omerta autour de ce sujet. « A la Commission de la CEMAC où nous avons joint quelques sources, c’est l’omerta au sujet du non remplacement du président camerounais », rapporte le journal d’Emile Fidieck. Si à priori l’on est tenté de justifier ce prolongement de mandat par les perturbations nées de la pandémie du Coronavirus, il n’en demeure pas moins vrai que la crise sanitaire est devenue moins sévère et que le contexte est plus favorable à la convocation dudit sommet.
Depuis août 2021, les chefs d’Etat de la CEMAC ne se sont plus réunis, alors que de nombreux défis les interpellent, notamment sur le plan sécuritaire, avec les crises au Cameroun et au Tchad, sous la menace constante de la secte terroriste Boko Haram, tout comme le combat contre les groupes armés en circulation en Républicaine Centrafricaine.
Il importe de rappeler que le président de la République du Cameroun avait été désigné à la tête de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEMAC au terme de la 14e session extraordinaire tenue à N’Djamena, au Tchad, le 24 mars 2019.
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