On a reparlé de l’incident survenu le 18 Mars 2022 à l’Assemblée Nationale au cours du programme « Face à L’Actu « diffusé sur la télévision STV le 3 Avril 2022. L’invité du jour, le député Social Democratic Front (SDF) Joshua Osih, a répondu aux questions en rapport avec cet événement qui avait fait craindre pour la survie du « groupe parlementaire » constitué des élus de l’opposition à l’Assemblée Nationale et baptisé l’Union Pour le Changement ». En réaction à la suspicion qui a fait son lit au sein de l’opinion, le vice-président du Social Democratic Front. déclare qu’« il n’a jamais été question de mettre ce groupe pour quelque poste que ce soit ».
Il rappelle que ce sont les partis qui investissent les candidats au bureau de l’Assemblée Nationale, pas des groupes, ni des individus. Une façon de dire que le SDF n’avait pas choisi l’honorable Jean Michel Nintcheu, candidat au poste de président de l’Assemblée Nationale battu sans les voix de l’Union Pour le Changement. Osih assure que les membres de ce groupe de partis travaillent jusqu’à ce jour « pour faire un bloc ». Il parle d’ « un incident plus ou moins banal ». Osih ajout que « ce n’est pas parce qu’il y a eu un petit moment d’égarement que nous allons être moins sereins qu’auparavant. On l’est toujours, on avance ».
Joshua Osih pointe une manœuvre du parti au pouvoir destinée à faire échec à la dynamique unitaire des opposants. « Le RDPC voulait démontrer à l’opinion, parce qu’il a une eu bleue, du fait que l’opposition se réunisse, c’est pour cela qu’il a refusé que nous tenions notre conférence de presse au Hilton dernièrement avec les leaders qui ont travaillé sur le code électoral », accuse l’opposant. « Ils ont vu qu’ils ont échoué avec la commission des mois constitutionnelles, ils ont vu qu’ils ont échoué à essayer de nous tirer les uns les autres de côté. Ils nous ont même menacés, moi personnellement, disant que si nous continuons, je ne serai plus questeur. Je leur ai dit : « écoutez, ce sont deux choses complètement différentes, vous faites ce que vous voulez, nous sommes dans notre bloc, on avance. Mais force est de constater que, in fine, ils ont presque réussi leur coup. Parce que de nulle part, est apparu un candidat que eux, ils ont applaudi. Heureusement, ils n’ont pas voté pour lui parce que … », poursuit-il.
Lorsque l’on lui demande quel peut être l’impact de l’UPC dans une assemblée nationale fortement dominée par le RDPC, il rétorque que « le premier impact c’est qu’on en parle ». Il se dit conscient de ce que toute proposition de loi faite par son groupe ne passera pas, « mais va déclencher le débat ».