Près de 4 mois après les affrontements qui ont fait 32 morts et 74 blessés, les populations Arabes Choa et Mousgoum (Extrême-Nord) s’étripent de nouveau. Ce matin, soit deux jours après le début des batailles, les autorités locales comptaient déjà 20 morts. Le village de Mariamouloumsar, situés à environ 3 kilomètres du chef-lieu du département du Logne-Birni a été transformé en champ de bataille à la suite d’une dispute autour d’une piste à bétail entre éleveurs et pécheurs qui a dégénéré. Outre le sang humain qui a coulé, des magasins et boutiques ont été incendiés.
Après une accalmie dans la journée de lundi, les affrontements qui ont repris dans la nuit. « Certains bergers voulant aller faire paître leurs bœufs dans les marécages où il y a encore de l’herbe fraiche et se sont heurtés à l’opposition des agriculteurs qui estiment que ces zones sont pour leur agriculture de saison. Certains, pour d’autres qui auraient même des cultures sur pied et qui n’ont pas encore été récoltées. L’incident est parti de ce fait, amplifié par les réseaux sociaux. Nous avons dénombré 8 morts, 1 disparu et des blessés qui sont au nombre de 19 dont 5 grièvement. Mais tous ont été référés dans les hôpitaux et pris en charge », a raconté à la presse lundi le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord Midjiyawa Bakari, arrivé sur place par avion avec des renforts en hommes pour arrêter le bain de sang.
Le chef de terre annonce la réactivation de la commission de paix et de sécurité qui avait été mise sur pied après les affrontements du mois d’Août. L’on redoute un alourdissement du bilan.