Cameroun – Kyé-Ossi: La Police et la Gendarmerie interpellent un patriarche qui dénonçait à la télé des pratiques de corruption dans leurs rangs

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 20-Dec-2021 - 21h13   23115                      
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Kyé-Ossi, chef-lieu de l'arrondissement éponyme Archives
Radio Equinoxe fait savoir que l’homme âgé vivant près de la frontière entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale a été extrait de force de son domicile à deux reprises pour subir à chaque fois de longs interrogatoires.

Il ne fait pas bon dénoncer les actes de corruption dans les rangs des forces de police et de gendarmerie du côté de Kyé-Ossi, à la frontière Cameroun-Guinée Equatoriale. Un patriarche du coin qui s’était livré à cet exercice devant les caméras d’Equinoxe Télévision vient de subir des représailles. Dans une correspondance diffusé sur Radio Equinoxe ce jour, le représentant de cette antenne dans la région du Sud rapporte que les propos du   patriarche Joseph Ondo Ayang dans un reportage sur la porosité à la frontière entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale par Kyé-Ossi lui ont valu d’être interrogé pendant de longues heures en dépit d’une santé chancelante.  

Les gendarmes ont été les premiers à aller le chercher ? Radio Equinoxe rapporte qu’ils ont  « interpellé brutalement » le vieil homme aux environs de  9 heures pour ne le libérer qu’aux environs de 21 heures. La Police a pris le relais le lendemain, le soumettant au même traitement, à savoir un long interrogatoire. Le reporter de Radio Equinoxe présente la zone de Kyé-Ossi comme un nid de la corruption.  « La situation à la frontière Cameroun-Guinée-Equatoriale par Kyé-Ossi est un véritable problème de société. Officiellement la Guinée Equatoriale dit avoir fermé sa frontière, mais sa population harcelée par la famine trouve des voies de contournement. Les familles vivant de part  et d’autre de la frontière doivent pouvoir cohabiter. C’est ici que naît et prospère la corruption. Les cargaisons commerciales des grands du pays passent sans problèmes par la frontière dite fermée alors que les petits se débrouillent dans les sites traditionnels qui se transforment en chasse gardée des forces de sécurité », raconte « la radio du peuple ».

   

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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