En 2005 au faîte de sa gloire, une triste histoire de viol va venir assombrir le parcours jusqu’alors irréprochable de Longue Longue. L’auteur de ses tourments est la nommée Ebène Mbassi, une française d’origine camerounaise, qui l’accusait d’avoir abusé sexuellement de sa nièce âgée de 17 ans au moment des présumés faits. L’auteur d’ «Ayo Africa» qui a entretenu une liaison avec la plaignante a toujours clamé son innocence, accusant même cette dernière d’avoir manigancé toute cette histoire pour lui faire du tort.

«C’est plus d’un an après notre séparation que, frustrée, elle m’a collé cette affaire au dos. La fillette en question disait être vierge. Or son copain convoqué par les enquêteurs a avoué avoir eu plusieurs rapports sexuels avec elle. La fille a confessé finalement avoir menti», avait-il confié au quotidien Mutations il y a un peu plus de 10 ans.  

Condamné à 8 ans de prison le 2 décembre 2011 par la Cour d’Assise du Tribunal de grande instance de Bordeaux, Longue Longue a été finalement libéré le mardi 16 décembre 2014 au terme d’un procès en appel. Après sa libération, l’artiste est revenu au Cameroun où il essaie tant bien que mal de renouer avec sa gloire d’antan. Invité par la CRTV le samedi 20 février 2021, sur le plateau de l’émission Entrevue Mag, «Le libérateur libéré» a eu l’occasion de revenir sur ses démêlés avec la justice en France. Sujet qu’il avait très peu abordé ces dernières années.

«Les gens sont méchants. Moi j’arrive en France je suis encore très jeune, j’ai 35 ans. Je rencontre une dame qui a 55 ans, une camerounaise qui a la nationalité française. Elle me dit marions nous. Au bout d’un mois je suis à la mairie. Les gens que j’ai rencontré là-bas m’ont dit Longue Longue marie toi si elle est française tu prends les papiers. J’ai accepté et après je me suis rendu compte que c’était un cadeau empoisonné. Apparemment la dame voulait jouir de sa vieillesse, profiter du succès d’un jeune garçon, il fallait que je l’emmène partout et ça ne pouvait pas donner.

 Là j’ai tout abandonné, même les papiers je n’ai pas eu. En ce qui concerne l’histoire de viol, il n’y a jamais eu de viol. On vous interpelle pour une affaire de mœurs en France, 3 mois après on vous libère. On vous laisse venir 7 fois au Cameroun avant votre procès. Je suis parti du Cameroun pour aller me faire juger en France. J’ai respecté 66 mois de contrôle judiciaire. J’ai participé à mes deux procès en provenance du  Cameroun…Il y a des camerounais de bonne foi qui m’ont soutenu. Le président Ngouchingue Sylvestre qui m’avait fait un virement de 10 000 euros. L’état du Cameroun qui m’a soutenu avec 49 000 euros», a-t-il déclaré.