Cameroun – Révolte: Cabral Libii en colère contre le MRC, Maurice Kamto, Valsero, Sam Séverin Ango

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 02-Aug-2022 - 14h38   9605                      
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Cabral Libii archives
Le député du PCRN (Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale) a déploré et condamné l’attitude de certains acteurs politiques vis-à-vis de sa personne lors d’une sortie sur l’antenne d’ABK Radio ce 02 Août 2022. Il ne comprend pas que l’on le fasse «passer pour un pion du régime».

C’est un Cabral Libii très remonté contre ses détracteurs qui s’est exprimé dans la matinale d’ABK Radio de ce 2 Août 2022. Le président national du  PCRN (Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale) est revenu longuement sur les coups qu’il a pris ces dernières années. Il s’est souvenu de cette époque où le commissaire de police en exil Junior Zogo l’accusait de collusion avec le RDPC. Il n’a pas oublié une accusation de même nature émanant du défunt  Paul Eric Kingue . Ce dernier lui ayant fait perdre, assure-t-il  « des milliers et des milliers de voix » au scrutin présidentiel de 2018.

Le député du Nyong-Et-Kellé se défend  de tromper le peuple comme le prétendent certains. « Je ne dupe pas les gens. Le mensonge, comme a dit l’artiste Petit-Pays, n’a pas de longues jambes. Chaque fois qu’on dit : « Cabral Libii, on a dit ceci », je dis : « bon ok qu’est-ce qu’on a dit ? ». L’une des choses qu’on dit , c’est que Cabral Libii est désormais avec Paul Biya. Il est désormais avec le régime. Je dis ; « bon donnez-moi un élément qui atteste de cela ». On dit : « Parce que tu es allé aux élections législatives ». Vous vous souvenez qu’on m’a reproché d’être allé aux élections législatives. Pour la simple raison qu’un de mes concurrents en 2018 a dit qu’il  n’allait pas aux élections législatives. Donc lui-même, pour parler de lui, le président du MRC va à RFI dire que tous ceux qui sont en train d‘aller aux élections municipales et législatives sont des alliés du régime en place. Tout comme ses partisans. Ce qu’ils répètent comme une Vulgate partout », déplore le jeune homme politique, jadis proche du journaliste Sam Séverin Ango. Mais ceci est de l’histoire ancienne.  

« Sam Séverin Ango fait partie des personnes qui sont montées au créneau, ais qui m’ont dénigré comme vous n’avez pas idée  dans ce pays ! Il fait partie de ceux qui disaient même clairement dans les médias qu’ils avaient des preuves que désormais je roule seulement pour le RDPC ; ça tombe bien comme il est à ABK Radio maintenant. N’hésitez pas à lui demander une ou deux preuves, un ou deux éléments probants de ce que je serais désormais à la solde de je ne sais qui », a-t-il dit lorsque le nom du journaliste-homme politique a été évoqué.  « Si ce n’est que pour le bonjour, on s’est toujours adressés le bonjour », a-t-il plus tard répondu à son intervieweur qui ne faisait que lui transmettre les salutations de son collègue. Puis s’adressant à  Sam Séverin Ango présent dans le studio et qui rappelle qu’il est son « ami », il rétorque : « si c’était le cas, les amis ne se racontent pas d’histoires. Vous en avez tellement raconté à mon sujet que je doute que cel soit un trait dominant de quelque amitié ».

Cabral Libii parle d’un débat politique  au Cameroun constitué à 60% « par le dénigrement des gens ».  Il  accuse l’artiste-musicien et opposant  Valsero, présenté par lui  comme « un haut allié d’un parti concurrent », d’avoir trafiqué la vidéo de ses propos lors de l’enterrement de son père.    

Le parlementaire se définit comme l victime d’un vaste complot. « Je peux vous donner les noms de ceux qui sortent des choses sur moi, mais on y passera toute la journée. Mais ces gens sont connus. Ils sont alliés pratiquement tous d’un même parti politique. Et ce sont les mêmes qui dès 2017, avant même que je n’aille à ma première élection, me faisaient déjà passer pour un pion du régime. Tous pratiquement.   C’est une stratégie d’une organisation politique au Cameroun. Ils se sont dit : « ok la seule chose qu’il faut, c’est détruire ce monsieur. Et pour le détruire, ne l’attaquons pas sur ses idées, faisons-le passer pour quelque chose que les Camerounais n’aiment pas, c’est-à-dire un pion du régime », soutient l’honorable Cabral Libii.    

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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