Guerre Russie-Ukraine: Un an déjà !

Par AA / Ankara | AA
ANKARA - 24-Feb-2023 - 12h51   6306                      
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Russia war on Ukraine AA Images
La guerre, qui a commencé sur ordre du président russe Vladimir Poutine, se poursuit surtout dans la région de Donetsk

Exactement une année s’est écoulée depuis la guerre de la Russie contre l’Ukraine.

La guerre, qui a commencé sur ordre du président russe Vladimir Poutine, se poursuit violemment, notamment dans la région de Donetsk.

Le 24 février de l’année dernière, Poutine a annoncé à la télévision tôt le matin qu’ils avaient lancé une "opération militaire spéciale en Ukraine". Ainsi commença la guerre de la Russie contre l’Ukraine.

La raison évoquée par Poutine pour légitimer "l’opération militaire spéciale": l'assistance militaire demandée par les régimes séparatistes en Ukraine. Poutine a déclaré: "Le but de l’opération est de protéger les personnes qui ont été soumises à des abus et à un génocide par le régime de Kiev depuis 8 ans. En plus de traduire en justice ceux qui ont commis de nombreux crimes sanglants contre des civils, y compris des citoyens de la Fédération de Russie, nous nous efforcerons de purifier l’Ukraine du nazisme et du militarisme".

One year since Russia-Ukraine war started (c) AA Images

 

- Les soldats russes entrent en Ukraine sur 3 fronts

Les troupes russes sont entrées simultanément dans la région de Tchernobyl par la Biélorussie, dans les régions ukrainiennes de Donetsk et de Lougansk jusqu’aux zones sous le contrôle de l’administration de Kiev, ainsi que de la frontière russe aux régions de Kharkiv, Soumy et Tchernigiv.

L’armée russe, qui a débarqué des troupes de Crimée vers les régions de Kherson et Melitopol, a assiégé Kiev, où elle a envoyé des troupes par voie aérienne et terrestre.

Le 28 février, l’armée russe a placé ses forces de dissuasion stratégique, y compris ses armes nucléaires et hypersoniques, dans une mission de combat spéciale.

 

- Retrait de Kiev et de Tchernigiv

Au cours du deuxième mois de la guerre, les troupes russes de Kiev et de la région de Tchernihiv se sont retirées. L’administration de Kiev a accusé la Russie d’avoir commis des massacres dans les villes de Bucha et Irpin, où les troupes russes se sont retirées quelques jours plus tard. La Russie a fait valoir que les allégations sont des provocations.

Puis il y a eu une attaque de missiles sur la gare de la ville de Kramatorsk dans la région de Donetsk. À la suite de l’attaque, plus de 50 personnes ont été tuées et plus de 100 personnes ont été blessées. L’Ukraine et la Russie s'accusaient mutuellement.

Dans les premiers mois, les Russes ont pris le contrôle des villes de Berdyansk puis de Marioupol, coupant complètement la connexion de l’Ukraine avec la mer d’Azov.

 

- La guerre s'est concentrée sur l'est de l'Ukraine

En avril, les Russes, concentrés dans l’est de l’Ukraine, se sont emparés de certaines localités dans les régions de Donetsk et de Lougansk afin de "libérer le Donbass", mais n’ont pas fait de grands progrès.

L’armée russe a souvent utilisé des missiles à longue portée et de haute précision visant des cibles stratégiques en Ukraine. Les États-Unis et les pays européens ont intensifié leur soutien en matière d’armement à l’Ukraine. L’avancée de l’armée russe sur le territoire ukrainien s’est arrêtée.

Les forces ukrainiennes ont également continué à mener des attaques contre des centres urbains tombés sous le contrôle de l’armée russe. Des pertes civiles ont été enregistrées dans les attaques mutuelles des armées russe et ukrainienne.

 

- Le bateau amiral russe "Moskva" a coulé

L’Ukraine a annoncé qu’elle avait abattu le navire amiral "Moskva" appartenant à la flotte russe de la mer Noire en mer Noire le 13 avril. La partie russe a annoncé que le navire avait été endommagé et avait coulé à la suite de l’explosion de munitions dans sa coque lors de l’incendie.

 

- Retrait de l'île aux serpents

La Russie, qui a également ciblé les villes portuaires d’Odessa et de Mykolaïv, s’est emparée de l’île aux serpents, stratégiquement située dans la mer Noire. Fin juin, la Russie a annoncé son retrait de l’île. L’Ukraine a déclaré avoir expulsé les troupes russes de l’île.

D’autre part, les mines placées au large des côtes d’Odessa se sont rompues au fil du temps et se sont dispersées dans la mer Noire sous l’influence du vent et du courant.

 

- La région de Kharkiv repasse sous le contrôle de Kiev

Soumy et ses environs, dans le nord de l’Ukraine, sont revenus sous le contrôle de Kiev en juin.

L’armée ukrainienne, qui a retrouvé des forces, a annoncé en septembre qu’elle avait lancé une offensive à Kharkiv, la deuxième plus grande ville du pays. Le contrôle de grandes villes telles que Izyum, Balakliya et Kupyansk, ainsi que de plus de 300 localités, est repassé à Kiev. La Russie a annoncé son retrait de ces zones.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré qu’environ 6 000 kilomètres carrés de terres avaient été repris aux Russes au moment de la contre-attaque de son armée.

Selon les dernières informations de Zelensky, l’Ukraine a repris le contrôle de plus de 1800 localités envahies par les forces russes pendant la guerre.

 

- Accord sur les céréales pour prévenir la crise alimentaire

Sous les auspices du président turc Recep Tayyip Erdogan, la Türkiye, la Russie, l’Ukraine et les Nations Unies (ONU) ont signé le 22 juillet le "Document d’initiative sur la sécurité du transport des céréales et des denrées alimentaires des ports ukrainiens", qui permettra de prévenir une éventuelle crise alimentaire dans le monde.

 

- Attaque à la bombe contre la fille de l'expert politique russe Dugin

Darya Dugina, la fille du célèbre politologue russe Alexandre Dugin, a été tuée lorsque sa voiture a explosé à Moscou le 20 août. Le Service fédéral de sécurité russe (FSB) a indiqué qu’il avait déterminé que les services spéciaux ukrainiens étaient derrière les faits.

 

- Mobilisation partielle en Russie

Poutine a annoncé une mobilisation partielle le 21 septembre. Grâce à la mobilisation, 300 000 citoyens russes ont été recrutés pour le service militaire pour combattre en Ukraine, tandis que certaines personnes ont quitté le pays.

 

- Echange de prisonniers et rôle de la Türkiye

À la suite de ses efforts diplomatiques avec Poutine et Zelensky, le président Erdogan a rapporté que 200 prisonniers de guerre avaient été échangés entre la Russie et l’Ukraine le 22 septembre.

Dans ce contexte, le chef du principal parti d’opposition ukrainien, Viktor Medvedtchouk, connu pour être proche de Poutine, a également été remis à la Russie.

 

- Référendums dans le Donbass, Zaporijia et Kherson et annexions

À Donetsk, Lougansk, Zaporijia et Kherson, des référendums ont été organisés fin septembre pour l’adhésion à la Russie. La majorité de ceux qui ont participé aux référendums illégaux ont dit "oui" à la décision d’annexion.

Immédiatement après les référendums, le 30 septembre, Poutine a signé des accords sur l’annexion des régions ukrainiennes de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijia. Ainsi, la Russie a illégalement annexé 15% du territoire ukrainien après la Crimée.

 

- Le risque dans la centrale nucléaire de Zaporijia

La centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande centrale nucléaire d’Europe, a été prise par les Russes le 4 mars.


Avec l’annexion de Zaporijia, Poutine a signé un décret annonçant que la centrale appartient à la Russie. De fréquentes attaques d’artillerie ont lieu autour de la centrale. L’Ukraine et la Russie s’accusent mutuellement de ces frappes qui font naître une menace nucléaire.

 

- Explosion sur le pont de Crimée dans le détroit de Kertch

À la suite de l’explosion qui s’est produite le 8 octobre dans un camion sur le pont entre la Russie et la Crimée, 3 personnes ont perdu la vie et le pont a été gravement endommagé. Le FSB a arrêté 8 personnes en lien avec l’explosion.

Le pont, que Poutine a officiellement ouvert en 2018 et qui est également connu sous le nom de " pont de Crimée", revêt une importance stratégique pour la Russie car il constitue une liaison routière avec la Crimée.

 

- Attaque contre la marine russe à Sébastopol

L’Ukraine a annoncé avoir lancé une attaque contre la marine russe à Sébastopol le 29 octobre.


La Russie a déclaré que les navires endommagés lors de l’attaque étaient impliqués dans le processus de sécurisation du corridor créé dans le cadre de l’accord céréalier.

 

- Sabotage des gazoducs

En octobre, il a été annoncé que des fuites sont apparues à la suite de sabotages des gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2, qui fournissent du gaz naturel à l’Europe. Les tentatives de sabotage contre le gazoduc TurkStream, qui envoie du gaz en Türkiye, ont, elles, été empêchées.

 

- Attaques de missiles contre l’infrastructure énergétique de l’Ukraine

Après l’explosion du pont de Crimée, la Russie a intensifié ses attaques de missiles en Ukraine. Suite aux attaques de l’armée russe, qui ont spécifiquement visé l’infrastructure énergétique du pays, des coupures de courant ont commencé dans tout le pays.

 

- La Russie se retire de Kherson, pourtant annexée

L’Ukraine a annoncé le 29 août qu’elle avait lancé une contre-offensive pour libérer Kherson avec le soutien de l’Europe et des États-Unis.

La Russie, qui a évacué la grande majorité de ses citoyens de Kherson illégalement annexés vers d’autres régions, a annoncé le 9 novembre sa décision de retirer la ligne défensive de la ville de Kherson sur la rive gauche du fleuve Dnipro. De cette façon, les troupes russes ont été retirées du centre-ville de Kherson.

 

- La crise des missiles en Pologne

L’atterrissage de missiles sur la Pologne, membre de l’OTAN, le 15 novembre, a monopolisé l’attention du monde entier. Il a été signalé qu’un missile d’origine inconnue est tombé sur le village de Przewodow à la frontière de la Pologne avec l’Ukraine, tuant 2 personnes.

On a prétendu que le missile appartenait à la Russie. La Russie a déclaré que ces accusations étaient des provocations délibérées. L’OTAN et le Pentagone n’ont pas non plus confirmé que les missiles appartenaient à la Russie.

Il s’est avéré que le missile a été tiré par les forces ukrainiennes pour intercepter un missile russe.

 

- L'accord céréalier prolonger grâce aux efforts d'Erdogan

La Russie voulait suspendre l’accord céréalier, après "l’attaque de l’Ukraine sur le pont de Crimée et la base navale de Sébastopol", mais à l’initiative d’Erdogan, la question a été résolue et à partir du 19 novembre, l’accord a été prolongé de 120 jours.

 

Les efforts de la Türkiye ont été salués par la communauté internationale.

La quantité de céréales transportées par les ports ukrainiens a dépassé 14 millions de tonnes. Erdogan et Poutine ont également convenu d’envoyer des engrais et des céréales aux pays pauvres.

- Attaque ukrainienne contre des installations militaires à l’intérieur de la Russie

Le 5 décembre, l’Ukraine a tenté d’attaquer les aéroports militaires russes de Dyagilevo et de Engels dans la région de Saratov dans la région de Riazan avec des drones. Le lendemain, une attaque a été menée avec un drone sur l’installation de stockage de pétrole de l’aéroport militaire de la ville de Koursk.

 

- Attaques du Nouvel An

Le dernier jour de 2022, l’armée russe a mené des attaques aériennes et de missiles sur Kiev, Tchernihiv, Soumy, Khmelnytsky, Donetsk, Zaporijia, Mykolaïv et Kherson. Les infrastructures énergétiques ont été endommagées lors des attaques. La Russie a annoncé qu’elle avait frappé les sites de production des drones "prévus pour être utilisés dans des attaques terroristes contre elle". Des images de systèmes de défense installés sur les toits de bâtiments stratégiques à Moscou ont été diffusées sur les réseaux sociaux.

La veille du Nouvel An, l’armée ukrainienne a attaqué un déploiement temporaire de troupes russes près de Makeyevka dans la région de Donetsk avec le système de lance-roquettes multiples HIMARS fabriqué aux États-Unis. L’Ukraine a affirmé avoir tué 400 soldats russes, tandis que le ministère russe de la Défense a déclaré que 89 soldats avaient été tués dans l’attaque.

En représailles, la Russie a affirmé avoir tué plus de 600 soldats ukrainiens dans leur attaque sur Kramatorsk. L’Ukraine a nié cette allégation.

 

- Le chef d’état-major russe nommé chef de l’opération spéciale

Début janvier, le chef d’état-major général de la Russie, Valeriy Gerasimov, a été nommé chef des forces militaires conjointes responsables de l’opération militaire spéciale en Ukraine. Sergueï Surovikine, ancien commandant des forces militaires conjointes et commandant des forces aérospatiales, et Oleg Salyukov, commandant des forces terrestres, et Alexei Kim, chef adjoint de l’état-major général, ont été nommés adjoints de Gerasimov.

Avec ce changement, il a été évalué que la Russie élaborait de nouveaux plans offensifs en Ukraine au printemps. En réponse, l’Ukraine a augmenté sa demande de soutien occidental en matière de chars et d’armes à longue portée.

 

- Le nombre de morts dans la bataille n’est pas clairement connu

La Russie, qui a annoncé en septembre que 5 937 soldats russes avaient été tués dans la guerre en Ukraine, n’a toujours pas publié de nouvelles informations sur cette question.

Les responsables russes affirment que plus de 61 000 soldats ukrainiens sont morts pendant la guerre, tandis que l’Ukraine affirme que le nombre de soldats russes morts a dépassé les 145 000. Cependant, aucune des deux parties n’a fait de déclaration claire et nouvelle sur leurs pertes.

En ce qui concerne les victimes civiles de la guerre, aucune des deux parties ne peut donner de chiffres clairs.

 

- Le nombre de réfugiés ukrainiens selon l’ONU est d’environ 8 millions

Selon les données de l’ONU, environ 8 millions de personnes ont traversé la frontière entre l’Ukraine et les pays voisins et européens.

Selon l’Organisation internationale pour les migrations de l’ONU, le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays est de 7,1 millions.

Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, au moins 8 006 civils ont été tués et 13 287 autres blessés dans la guerre depuis le 24 février.

 

- Échec des négociations de cessez-le-feu

Pendant la guerre, les délégations de la Russie et de l’Ukraine ont mené des négociations en face à face à 4 reprises, 3 en Biélorussie et une en Türkiye, pour parvenir à un cessez-le-feu.

En Biélorussie, les deux parties n’ont pu s’entendre que sur des couloirs humanitaires pour l’évacuation des civils des zones de conflit.

À la suite des négociations tenues à Istanbul le 29 mars à la suite des initiatives de médiation du président Erdogan, la partie ukrainienne a remis les principes d’un éventuel futur accord écrit à la partie russe, et l’accord a été très proche.

Cependant, après les allégations sur Boucha, les pourparlers ont été interrompus. Le 17 mai, la partie ukrainienne a annoncé que la situation dans le pays avait beaucoup changé et qu’elle suspendait les négociations avec la Russie.

Ces efforts de la Türkiye pour parvenir à la paix en tant que médiateur ont été appréciés par l’opinion publique mondiale.

 

- L’Occident commence à imposer des sanctions à la Russie en raison de la guerre

Avec les effets politiques et sociaux de la guerre, les décisions de sanctions prises contre la Russie dans le domaine économique ont eu un effet direct ou indirect dans le monde entier.

Les États membres de l’Union européenne (UE), les États-Unis et d’autres pays occidentaux ont imposé de nouvelles sanctions à la Russie pour son intervention militaire en Ukraine dans divers domaines tels que la finance, l’énergie, les transports, le contrôle et le financement des exportations et la politique des visas.

L’UE a adopté 9 paquets de sanctions contre la Russie pendant la guerre et a décidé de sanctionner 1386 personnes et 171 organisations.

Avec l’attaque de la Russie contre l’Ukraine, plus de 1 000 des plus grandes entreprises internationales du monde dans de nombreux secteurs ont quitté la Russie ou restreint leurs activités afin de la boycotter.

L’UE a décidé d’imposer un prix plafond sur le pétrole et le gaz naturel russes, et d’autres pays occidentaux se sont joints à la décision. La Russie a également répondu à ces décisions par des sanctions.


 

AA / Ankara

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1 year on, Russia-Ukraine war continues to capture the headlines

War, which continues on front stretching 1,300 kilometers, is predominantly concentrated in eastern Donetsk region, as well as in southern regions of Ukraine

ISTANBUL (AA) - One year on, Russia’s war on Ukraine continues to be the main story in the news.

On Feb. 24, 2022, in an attack that Ukrainian authorities later said they already knew was inevitable at least a few days in advance, Russian forces crossed into Ukraine from the north, south and east of the country.

Since then, the war, which continues on a front stretching 1,300 kilometers (nearly 808 miles), is predominantly concentrated in the eastern Donetsk region, as well as the southern regions of the country, with small-scale advances claimed by both Moscow and Kyiv during the past 12 months, replacing Russia's initial lightning offensive with a slow-burning conflict.

During this period, major events have taken place regarding both Moscow and Kyiv, with certain events changing the dynamics of the Russia-Ukraine war.

 

- Russia’s withdrawal from Kherson, advances in Donetsk

Both Russia and Ukraine have reported significant military decisions and advances on the ground during the past 12 months.

On Nov. 9, Russian Defense Minister Sergey Shoygu ordered the withdrawal of Russian troops from Kherson to the east bank of the Dnieper River and to take “all measures to ensure the safe transfer of personnel, weapons and equipment” across the river.

Shoygu stressed that the decision for a retreat was made to save the lives of Russian soldiers, with the Defense Ministry issuing a statement a day later that the withdrawal was completed.

On the same day, Ukrainian media reported that the country’s forces entered the city. Three days later, Ukrainian President Volodymyr Zelenskyy visited the city.

Elsewhere, in the Donetsk region, major advances made by Russian forces have been reported in the past two months, with Serhiy Cherevaty, a Ukrainian military spokesman, announcing that they withdrew from the city of Soledar to “save the lives of personnel” after forces “accomplished their main task” on Jan. 25.

Since then, the Russian Defense Ministry claimed that its forces took control of multiple settlements near the city of Bakhmut.

- Russia’s annexation of Donetsk, Luhansk, Zaporizhzhia, Kherson

On Feb. 21, Russian President Vladimir Putin announced in a televised address that he made a decision to recognize the regions of Donetsk and Luhansk as sovereign states.

The decision was one of the catalysts in the start of Russia's “special military operation” in Ukraine, later leading to the capture of the Zaporizhzhia and Kherson regions within the first weeks of the war.

Later, as the war continued to ravage Ukraine, pro-Russian officials in the Donetsk, Luhansk, Zaporizhzhia, and Kherson regions declared that they will be holding referendums on joining Russia on Sept. 23-27, which resulted in votes in favor of the move.

The referendums sparked wide condemnations from the international community, with European nations and the US terming them "sham" referendums and saying they will not be recognized.

US President Joe Biden announced wide-ranging sanctions encompassing visa bans on 910 Russians, Belarusians and Russian proxies in Ukraine, while Zelenskyy separately said that the annexation of the Donetsk, Luhansk, Kherson and Zaporizhzhia regions, as well as Crimea since 2014, is “null and void.”

 

- Explosion at Crimean Bridge

On Oct. 8, a powerful blast shook the Crimean Bridge, a critical connection between mainland Russia and the Crimean Peninsula, which was annexed by Moscow in 2014. The explosion killed three people and exposed the vulnerability of strategic infrastructure in the region.

Putin described the explosion as a “terrorist attack” and put the responsibility on Ukrainian intelligence, while Kyiv has not explicitly claimed responsibility.

However, multiple statements by top Ukrainian officials in the hours after the attack pointed to such a possibility, including one from presidential aide Mykhailo Podolyak, who said the blast was just “the beginning.”

In retaliation, Russia began to undertake daily strikes on key Ukrainian infrastructure, including energy and military facilities, resulting in air raid alerts being sounded by Ukrainian authorities.

 

- Zaporizhzhia Nuclear Power Plant

On Mar. 1, the Russian Defense Ministry announced that Zaporizhzhia, Europe’s largest and one of the world’s 10 biggest nuclear power plants, went under Russian control, which was also confirmed by Ukrainian authorities on March 3.

Zaporizhzhia has been under threat from military fire due to its proximity to the conflict zone between Moscow and Kyiv.

The war has posed a nuclear danger for the region, resulting in a mission of the International Atomic Energy Agency (IAEA), led by the agency’s head Rafael Grossi, arriving at the plant on Sept. 1.

Since then, a monitoring mission of the IAEA has been operating at the plant with a mandate until Feb. 7.

Upon the end of the mission’s mandate, a new mission is yet to be installed at the plant, with the Russian Foreign Ministry saying on Feb. 22 that the UN Department of Safety and Security thrice postponed the rotation at the plant, which the Russian side will consider the department’s actions as “deliberate obstruction of the work of the mission” should it happen again.

 

- Bucha events

In the early stages of the war, reports of vehement criticism targeted Russia for what Ukraine has said was a “genocide” and “war crimes” in Bucha, a town near the capital Kyiv.

In early April, Ukrainian presidential aide Podolyak said civilians in Bucha were found dead with their hands tied as Russian troops withdrew from their offensive toward Kyiv.

Zelenskyy said that the killings of civilians in Bucha are tantamount to "genocide," and that those responsible should be held accountable.

Meanwhile, on April 4, 2022, Russian Foreign Minister Sergey Lavrov said during a meeting with UN Deputy Secretary General for Humanitarian Affairs Martin Griffiths that the footage of slain civilians was staged.

He said that the Russian military left the city on March 30, and on March 31 the city's mayor announced that everything was all right. Then several days later, suddenly bodies of dead people "appeared" in the streets, he said.

Burc Eruygur/AA

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