Affaire Caristan Isseri : Ce que les organisations professionnelles ont dit

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 08-Mar-2018 - 03h52   7702                      
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Caristan Isseri - Le Jour CIN Screen Capture
Le SNJC, l’AJSC et l’UJCE expriment leur solidarité et condamnent l’agression du journaliste du quotidien Le Jour.

Caristan Isseri à Maben n’est pas seul. Le jeune journaliste du quotidien Le Jour martyrisé par des gardes en faction chez l’ancien ministre des transports Edgar Alain Mebe Ngo’o  samedi passé a reçu des témoignages de solidarité et le soutien d’autres confrères au Cameroun et à l’étranger.

Le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) est monté au créneau dès le 4 mars 2018 pour condamner l’agression barbare et inviter « les journalistes camerounais de l’intérieur et de l’extérieur du pays à engager la responsabilité personnelle de Monsieur Mebe Ngo’o Alain et ses proches, qui brillent par une utilisation ostentatoire de la violence armée contre la presse ». Le Syndicat des journalistes précise que « outre la saisine du chef de l’Etat de cette affaire le 04 mars, le Snjc sollicite une prompte intervention de la Fédération africaine des journalistes et la Fédération internationale des journalistes pour porter les protestations des hommes et des femmes du Cameroun à l’attention de la communauté mondiale de la presse ».

Pour sa part, l'Union des journalistes Camerounais de l'Etranger (UJCE) « apporte son soutien à ce journaliste et appelle les autorités à réprouver publiquement toutes les violences verbales et physiques à l’égard des journalistes Camerounais afin qu’ils puissent continuer de mener à bien leurs enquêtes sans encourir ce genre de risques ».

L’Association des journalistes sportifs du Cameroun (AJSC) qui compte Caristan Isseri parmi ses membres a pris le relais le 5 mars 2018. Sous la plume de son président national Eric Martial Djomo elle « condamne avec la dernière énergie ces agissements qui relèvent d'une autre époque et s'insurge contre le mutisme du ministre Mebe Ngo'o potentiellement complice de ces actes ignobles », et « se réserve le droit de traîner les coupables en justice ». L' Ajsc salue enfin « la bravoure, le courage et le professionnalisme de son membre Caristan Isseri face a cette épreuve ».

 

Communiqué de  l'AJSC

En date du 03 Mars 2018, notre membre Caristan Isseri de la coordination Ajsc du centre a subi une agression cruelle et barbare au domicile de l'ancien ministre des transports alors qu'il s'y était rendu dans le cadre d'un reportage suite au réaménagement ministériel.

L'Ajsc condamne avec la dernière énergie ces agissements qui relèvent d'une autre époque et s'insurge contre le mutisme du ministre Mebe Ngo'o potentiellement complice de ces actes ignobles.

L'Ajsc se réserve le droit de traîner les coupables en justice.

L' Ajsc saisira le ministre de la communication et toutes les institutions liées a la presse camerounaise pour que justice soit faite.

L' Ajsc apprécie la bravoure, le courage et le professionnalisme de son membre Caristan Isseri face a cette épreuve.

Fait a Douala le 5 mars 2018
Le Président National de l'AJSC Eric Martial Djomo

Communiqué du SNJC

Le 03 mars 2018, Caristan Isseri, journaliste au quotidien Le Jour, mis en reportage pour raconter l’ambiance au domicile de Mebe Ngo’o Alain Edgar, ministre des Transports sorti du gouvernement le 02 mars, a été interpellé, déshabillé, molesté et humilié par les proches du membre du gouvernement déchu.

Le Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc) condamne avec la dernière énergie cet acte odieux et dénonce l’atteinte à l’intégrité physique du journaliste qui était en situation professionnelle.

Le Snjc, solidaire de Caristan Isseri, les journalistes camerounais de l’intérieur et de l’extérieur du pays à engager la responsabilité invite personnelle de Monsieur Mebe Ngo’o Alain et ses proches, qui brillent par une utilisation ostentatoire de la violence armée contre la presse.

Le Snjc invite tous les journalistes soucieux de l’intérêt du public à tout savoir, d’enquêter dans la forteresse personnelle où le journaliste du quotidien Le Jour a failli être tué.

Le Snjc demande aux autorités compétentes de se saisir de cet acte d’agression en particulier, et d’apporter la protection nécessaire aux journalistes dans l’exercice de leur métier. En attendant, nous déconseillons vivement à nos membres de se mettre inutilement en danger, en se rapprochant de certains hauts dignitaires de la République frappés de disgrâce.

Outre la saisine du chef de l’Etat de cette affaire le 04 mars, le Snjc sollicite une prompte intervention de la Fédération africaine des journalistes et la Fédération internationale des journalistes pour porter les protestations des hommes et des femmes du Cameroun à l’attention de la communauté mondiale de la presse

Fait à Douala, 04 mars 2018

Denis Nkwebo                                                   

Président du Snjc

Communiqué de l’UCJE

L'Union des journalistes Camerounais de l'Etranger (UJCE) condamne avec la plus grande fermeté l’agression violente dont a été victime un journaliste du quotidien " LE JOUR" dans l'exercice de ses fonctions après le réaménagement du gouvernement.

Le journaliste Caristan Isseri, journaliste du quotidien Le Jour, s'est rendu samedi 3 mars 2018 au domicile de Monsieur Alain Edgard Mebe Ngo'o, ancien ministre des Transports.
Après s'être présenté au garde à l'entrée, il a été arrêté et a subi des traitements inhumains : déshabillé, enfermé dans la cage aux chiens, bastonné et menacé avec une arme à feu. Il est actuellement sous surveillance médicale.

L'UNION DES JOURNALISTES CAMEROUNAIS DE L'ÉTRANGER apporte son soutien à ce journaliste et appelle les autorités à réprouver publiquement toutes les violences verbales et physiques à l’égard des journalistes Camerounais afin qu’ils puissent continuer de mener à bien leurs enquêtes sans encourir ce genre de risques.

Eric GOLF KOUATCHOU
President

 

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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