Cameroun - Affaire Ibrahim Bello: La diaspora interpelle le Chef de l'Etat Paul Biya

Par Jean-M NKOUSSA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 29-Mar-2017 - 15h45   52006                      
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Ibrahim Bello, victime de traitements inhumains Getty Images
Des camerounais et africains, réunis au sein du Cercle Belgo-africain pour la promotion humaine (Cebaph) se disent indignés par la situation et attirent l’attention du Chef de l’Etat.

L’affaire Ibrahim Bello a traversé la sphère des frontières nationales. Il s’agit de ce jeune homme actuellement interné à l’hôpital central de Yaoundé avec les deux jambes rognées et la main droit complètement calcinée. Des témoignages concordants indiquent qu’il a été victime de traitement inhumain au commissariat d’Ombessa à une centaine de km de Yaoundé, où il avait été conduit à la suite des soupçons de vol portés contre lui.

Les photos d’Ibrahim Bello, amputé de ses jambes et de son bras, ont choqué l’opinion au-delà du Cameroun. Une situation qui a amené le  Cercle Belgo-africain pour la promotion humaine (Cebaph) à saisir Paul Biya par correspondance. Une lettre dont de larges extraits ont été publiés par La Nouvelle Expression (LNE) du 28 mars 2017.

« Nous voulons juste vous réitérer que les commissariats et brigades de gendarmerie du Cameroun sont devenus depuis des années des mouroirs et se présentent comme le meilleur laboratoire d’application de la torture. Le fouet et les menaces font partie du bonus. Ce qui relativisent les responsables des bastilles camerounaises », écrivent les signataires.

Ils soulignent que malgré les accords internationaux et la loi camerounaise interdisant des traitements inhumains, les lieux de détention provisoire sont devenus des lieux de torture. « La torture est bel et bien présente en ces lieux où elle a pris ses quartiers », soulignent les responsables de l’association basée à Bruxelles. Par la suite, ils disent : « Monsieur le Président de la République du Cameroun, il n’est point dans notre esprit, de nous élever avec violence contre votre personne mais, plutôt d’attirer votre attention sur le fait que croire que l’on pourra se développer et développer les siens en tournant le dos à l’impunité au Cameroun est un péché contre un peuple qui ne demande qu’à vivre » disent-ils.

Les copies de la lettre ont été adressées au Délégué général à la Sûreté nationale, aux députés de l’Assemblée Nationale et aux organisations nationales et internationales en charge de défense des Droits de l’Homme.

Auteur:
Jean-M NKOUSSA
 @jmnkoussaCIN
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