Cameroun - Agriculture: 817 millions de FCFA détournés au «Projet manioc»

Par Josiane Rose NDANGUE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 24-Aug-2016 - 19h51   53800                      
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Siège du Tribunal Criminel Spécial à Yaoundé Archives
Le Ministère des Finances a déjà identifié 208 bons de commande. L’affaire a été portée au Tribunal Criminel Spécial.

L’information est relayée ce jour dans les colonnes de certaines presses locales. 817 millions de FCFA se trouvent distraits dans l’exécution du projet manioc. Le Ministère des Finances (MINFI), à travers la première mission de contrôle qu’il a effectuée, a découvert 208 bons de commande. Ceux-ci ont été passés jusqu’en 2014 par un certain Jean Michel Damas «alors même qu’il avait été démis de ses fonctions de coordonnateur du programme d’appui à la production et à la transformation des racines et tubercules», souligne le Quotidien Emergence édition du 24 août 2016. L’affaire est au Tribunal Criminel Spécial (TCS). Et ce dernier doit répondre de façon précise du détournement de 816 millions 466 mille 663 FCFA.

Essomba Isidore, l’actuel coordonnateur du programme, a indiqué que le dénommé Alain Yemang, le coaccusé de Jean Michel Damas, a voulu faire sien le programme dont il avait contribué à la mise en place. «D’après le témoin de l’accusation, en ce moment, Janvier Mongui Sossomba, le président de la Chambre des Pêches, de l’Élevage et des Forêts du Cameroun (CAPEF) a commandité un autre audit portant sur la période de 2010-2012. Et selon les premiers éléments de l’enquête, ce chiffre pourrait être revu à la hausse. Déjà que les données actuelles font ressortir des montants de plus de 200 millions de FCFA dans divers marchés et que continuent de réclamer les prestataires de services qui ont passé des contrats avec Damas Jean Michel», écrit le journal.

Essomba explique que ce n’est qu’en 2014 que le comité de pilotage a tenu une session et a adopté un budget qui permettait au Programme d’appui ci-dessus cité de fonctionner. Toutefois, il est montré aujourd’hui que bien que notifié en janvier 2012 de son éviction, le mis en cause établissait des contrats avec des opérateurs économiques à travers les entêtes des documents désuets.

 

 

Auteur:
Josiane Rose NDANGUE
 @ljndangueCIN
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