Cameroun - Ajustement structurel du FMI: Vers une nouvelle baisse des salaires ?

Par Géraldine IVAHA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 28-Oct-2016 - 15h21   53709                      
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Fonds Monétaire International Archives
C’est ce qui pourrait ressort des échanges qui ont suivi la présentation du rapport du Fonds Monétaire International (FMI) sur les perspectives économiques et financières régionales en Afrique subsaharienne, le 26 octobre 2016 à Douala.

Pour Le Quotidien de l’Économie paru vendredi 28 octobre 2016, malgré le fait incontestable que les chocs subis par l’économie camerounaise sont exogènes, à l’exemple de la chute de près de 2/3 du prix du baril du pétrole et la guerre imposée par la secte islamiste venue du Nigeria, Boko Haram, le Fonds Monétaire International (FMI) ne passe pas par quatre chemins pour dire que des mesures draconiennes s’imposent si le Cameroun souhaite retrouver ses équilibres macroéconomiques et renouer avec une croissance plus forte.

Pour le FMI, peut-on lire, le taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) va passer de 5,8% en 2015 à 4,8% en 2016. L’année prochaine ne sera guère meilleure au regard des prévisions de l’institution de Bretton Woods: 4,2% en 2017, et cela, peu importe si l’économie camerounaise semble mieux résister que la plupart des économies en zone CEMAC (Communauté Économique et Monétaire des États de l'Afrique Centrale) et en Afrique subsaharienne. C’est du moins le constat qui découle des échanges qui ont suivi la présentation du rapport du FMI sur les perspectives économiques et financières régionales en Afrique subsaharienne, le 26 octobre 2016 à Douala

Les déclarations de la plupart des dirigeants orientent vers une perspective d’ajustement structurel, ce qui ne réveille pas de bons souvenirs. «En effet, la politique d’ajustement structurel prôné par le FMI au Cameroun dès 1988 a fait de nombreuses victimes sociales», révèle le journal. Aujourd’hui, le FMI parle plutôt d’un ajustement budgétaire rigoureux, un renforcement des mesures de protection sociale et des réformes structurelles pour la compétitivité et la diversification de l’économie. «Tout nouveau report de ces mesures va davantage compromettre les perspectives de croissance», prévient Céline Allard, chef de la division des études régionale au Département Afrique du FMI.

 En clair, tel que l’ont compris les chefs d’entreprises réunis à l’hôtel Akwa Palace de Douala mercredi 26 octobre, c’est le retour à un programme d’ajustement structurel, qui est ainsi envisagé par le Fonds Monétaire International.

Auteur:
Géraldine IVAHA
 @givahaCIN
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