Cameroun - Assistance: Le Ministère de la Santé et ses partenaires dont l’UNFPA intensifient la lutte pour l’élimination totale de la fistule obstétricale d’ici 2030

Par Adeline ATANGANA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 28-May-2021 - 11h28   1774                      
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Le Ministre de la santé préside réunion lutte contre la fistule obstétricale MINSATE
20 000. C’est le nombre de femmes qui souffrent au Cameroun de la fistule obstétricale qui est une des lésions les plus graves et les plus dangereuses pouvant survenir lors d'un accouchement difficile prolongé, selon le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA).

La fistule obstétricale, affection dite de la honte, se matérialise par la création d'un passage anormal entre le vagin et/ou la vessie. La conséquence immédiate de cette situation est l'incontinence sévère responsable des ulcères, des infections et parfois même de la mort.

Dans la société, cette maladie conduit à la stigmatisation, à la marginalisation et à l'isolement des femmes qui en souffrent. A la faveur de la journée pour l’éradication de fistule obstétricale, célébrée le 26 mai 2021 sous le thème: "Les droits des femmes sont des droits humains. Nous devons éliminer la fistule obstétricale maintenant", le ministre de la Santé Publique, Manaouda Malachie, a réuni autour de lui, dans la salle de conférence de son département ministériel à Yaoundé, les partenaires techniques et financiers dans la lutte contre la fistule obstétricale au Cameroun. Cette rencontre était placée sous le haut patronage de la Première dame, Chantal Biya.

«Outre les nombreuses campagnes menées sur le terrain, en tant que problème majeur de santé publique, le Ministère de la Santé Publique a également mis en place une stratégie nationale de l'élimination de la FO au Cameroun. Cette stratégie est sous-tendue par plusieurs actions : la réparation de 100 femmes au moins par an, la poursuite de la capacitation des professionnels de santé dans la prise en charge de la maladie, la détection et la référence des cas pour ne citer que cela. Parce que nous pouvons agir, nous devons agir et nous allons agir pour que d'ici 2030, la fistule obstétricale soit un lointain souvenir», a déclaré le Dr Manaouda Malachie.

La cellule de communication du MINSAnTE a par ailleurs indiqué que des engagements fermes ont été pris séance tentante par toutes les parties prenantes pour que d'ici la fin de cette année, au moins 500 femmes bénéficient de la chirurgie réparatrice dont le coût moyen de l'opération s'élève à environ 300 000 FCFA, et que des actions diverses soient menées pour leur réinsertion dans la société.

Auteur:
Adeline ATANGANA
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