Les projections sont alarmantes. Plus de 3800 cas de Covid-19 dans quatre semaines si rien n’est fait ! La révélation a été faite par les cadres du ministère de la Santé Publique au cours d’un atelier organisé à l’attention des sénateurs. Selon la CRTV qui révèle l’information, les membres de la Chambre haute du parlement ont été édifiés sur la genèse de la pandémie, ses symptômes, ses modes de contamination et sa prise en charge.

Nos confrères indiquent que la propagation du Covid-19 inquiète les sénateurs qui souhaitent que la sensibilisation s’étende à la base dans les villages afin que tous les Camerounais soient conscients. Les nouveaux et anciens élus sont donc invités à descendre dans leurs collectivités pour sensibiliser les populations au respect strict des 13 mesures gouvernementales prises le 17 mars 2020 pour combattre la propagation du virus.

Une semaine après leur entrée en vigueur, il est regrettable de constater qu’elles sont peu ou pas respectées. C’est le cas de la fermeture des débits de boisson à 18 h, de l’interdiction de la surcharge dans les transports en commun ou encore du lavage régulier des mains avec de l’eau coulante et du savon ou d’un gel hydro-alcoolique. Une non-observance de ces mesures qui risque d’entraîner une propagation rapide du virus qui a déjà infecté 56 personnes.

Si d’aucuns optent pour un confinement volontaire, des voix s’élèvent pour exiger de l’Etat un confinement total afin d'y contraindre les populations insouciantes des risques de la pandémie. Mais les autorités n’y sont pas encore favorables malgré la gravité de la situation.

Redoutant une crise sanitaire imminente, Manaouda Malachie, le ministre de la Santé Publique, a lancé le 23 mars 2020, un appel à projets autour de la pandémie. L’objectif est d’accélérer et faciliter la recherche pluridisciplinaire pour renforcer les connaissances sur l’épidémiologie et apporter une réponse immunitaire au Covid-19.

La pandémie est désormais considérée par le ministre de la Santé Publique comme une «cause nationale» qui nécessite la mobilisation de toutes les énergies pour protéger le Cameroun.