
Une semaine ! C’est le délai accordé par le gouverneur de la région du Centre aux propriétaires des véhicules aux plaques d’immatriculation non conformes pour se conformer. Dans un communiqué signé le 18 août 2021, Naseri Paul Bea, informe les automobilistes que les véhicules circulant avec des plaques d’immatriculation non conformes (plaques diplomatiques, Cemac, immatriculation temporaire, châssis) seront désormais interpellés et conduits en fourrière.
La menace de l’autorité administrative est en réalité un rappel. En effet, l’arrêté du 9 octobre 1982 portant réglementation de l’immatriculation des véhicules automobiles au Cameroun, précise que « le numéro d’immatriculation doit être reproduit d’une manière très apparente à l’avant et à l’arrière du véhicule sur une surface réflectorisante dite « plaque d'immatriculation ».
Les plaques d’immatriculation réflectorisantes, poursuit l’arrêté, sont obligatoires et chacune est constituée par une pièce rapportée fixée sur le véhicule d’une manière inamovible, la surface portant le numéro d'immatriculation étant tournée vers l’extérieur. Ces plaques, selon la règlementation, sont homologuées par le ministère des Transports.
Mais force est de constater que dans les grandes villes du pays, plusieurs véhicules circulent avec des plaques collées, contrefaites ou portant simplement le nom de leurs propriétaires. Une situation qui peut prêter le flanc au trafic d’influence, à la confusion des propriétaires et même au vol de véhicules. La décision du gouverneur du Centre tombe à point nommé pour stopper cette pratique qui n’est pas nouvelle.
En 2012, l’ex-ministre des Transports, Robert Nkili, avait lancé une opération coup de poing visant à identifier tous les véhicules circulant dans le pays sans plaque d’immatriculation respectant les normes de la CEMAC. Le préfet du Mfoundi d'alors, Joseph Beti Assomo, avait aussi lancé une opération similaire en 2009, brandissant la mise en fourrière des véhicules circulant avec des plaques non conformes. Mais toutes ces initiatives ont été confrontées à la résistance des acteurs sur le terrain. Celle du gouverneur du Centre risque de subir le même sort si la répression des contrevenants ne s’inscrit pas dans la durée.