L’Interprofession Avicole du Cameroun (IPAVIC) subit de plein fouet, les conséquences néfastes de la maladie à Coronavirus. Selon des estimations publiées par ce regroupement, le bassin de l’Ouest et du Nord-Ouest enregistre 7 milliards de FCFA de pertes, depuis la mise en œuvre des 13 mesures du gouvernement pour lutter contre la pandémie. L’IPAVIC Ouest et Nord-Ouest avoue n’avoir pas pris en compte les éleveurs non membres de ce regroupement au cours de l’étude réalisée sur une période d’un mois.

Les données officialisées par l’Interprofession Avicole du Cameroun, en partenariat avec le MINEPIA, le MINEPAT et le MINEFOP, soutiennent que sur une période d’un mois, les accouveurs ont perdu un milliard et près de 9 millions de FCFA. «Les accouveurs ont arrêté d’importer du fait de l’arrêt du trafic aérien, la restriction des mouvements et la chute drastique de la demande de poussins», peut-on lire dans le quotidien Le Messager, édition du 18 mai 2020.

D’après, Léopold Kamga, président de l’IPAVIC Ouest et Nord-Ouest, dont les propos sont relayés dans les colonnes du journal, «les pertes enregistrées chez les importateurs d’œufs sont aussi liées à l’obligation d’étouffer les poussins imposée par les restrictions conséquentes de la crise du Covid-19».

Au cours du mois d’évaluation, le prix du poulet de 45 jours est passé de 2 300 à 1500 FCFA, en moyenne. Sur la base des estimations antérieures, l’IPAVIC soutient que 2 millions 748 mille poulets étaient vendus chaque mois. «Au regard de ce fait, on est en droit d’indiquer que les pertes ou le manque à gagner au cours de ce premier mois de restriction sont évalués à 2 milliards et 199 millions de FCFA», précise Léopold Kamga.

Autre secteur impacté, «les éleveurs de poules pondeuses d’œufs de consommation enregistrent des pertes estimées à 843 millions 750 mille FCFA, au cours du mois de restrictions liées à la lutte contre le Covid-19. Des pertes conséquentes de la chute du prix de l’alvéole d’œufs qui est passée de 1500 à 1200 FCFA en moyenne au cours du premier mois de restrictions».

L’Interprofession Avicole du Cameroun ajoute également «les pertes enregistrées chez les importateurs de ‘‘premix’’ et de concentrés, les provendiers, les distributeurs de produits vétérinaires, les transporteurs et les distributeurs de produits avicoles qui, selon le bassin Ouest et Nord-Ouest de l’IPAVIC, pourraient être estimées à au moins trois milliards de FCFA».