Le ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER) et l’Agence française de développement signent une convention de financement d’environ 200 millions de FCFA. La convention a été signée le 26 mars 2021. D’après le quotidien d’Etat Cameroon Tribune en kiosque ce 29 mars 2021, cette convention de financement est relative à la promotion d’une cacaoculture durable dans la zone de Mindourou, dans la région de l’Est.

L’ambassadeur de France au Cameroun, Christophe Guilhou, était présent à cette cérémonie. «Par cet accord, la société française Pallisco, s’engage à appuyer à travers un dispositif pilote les cacaoculteurs aux abords de ses concessions forestières», relève le journal.

«L’objectif est de permettre à ceux-ci de produire un cacao durable et rémunéré à un juste prix. En travaillant de façon partenariale avec un opérateur privé, il sera donné l’opportunité à mon département ministériel, à travers le Programme ACEFA, d’expérimenter une collaboration public-privé, en déployant nos services de conseil agricole», a précisé le ministre Gabriel Mbaïrobe dans les colonnes du quotidien.

Pour notre confrère, ce projet a pour ambition de définir les modalités de collaboration entre forestiers et sourceurs chocolatiers, mettant ainsi en avant l’approvisionnement direct au plus près des producteurs, ce qui permettra d’ailleurs de développer la chaîne de valeur.

«Derrière la signature de cet accord, le MINADER, la France et la société Pallisco, cherchent à augmenter la production de cacao mais tout en respectant le développement durable au Cameroun. Mais ce qu’on souhaite aussi, c’est que la culture du cacao se fasse au détriment de la déforestation. Ce qu’on cherche également c’est augmenter la productivité et la qualité du cacao produit ici au Cameroun», a confié Christophe Guilhou au reporter du journal.

Enfin, le MINADER conclut que: «le concept cacao durable à travers la promotion d’une traçabilité totale du bord champ au port d’exportation, et la gestion durable de cet espace, tout en assurant un système de production à moindre impact sur l’environnement, permettra à coup sûr la valorisation des producteurs locaux». C’est donc un double objectif qui est attendu avec cette convention: «une production de qualité et la préservation de nos forêts», lit-on.

Wilfried ONDOA