De nombreuses irrégularité sont été constatées au cours des missions de contrôle des subventions allouées par l’Etat aux établissements scolaires privés au cours des exercices budgétaires 2015, 2016 et 2017. C’est donc pour corriger ces écarts que le ministère des Finances a organisé, du 25 mars au 26 mars 2021 à Yaoundé, un séminaire sur la gestion des finances publiques.

Selon le journal Le Messager édition de ce 30 mars 2021, cette rencontre organisée pour le compte des régions du Centre, du Sud et de l’Est visait à amener les responsables des établissements scolaires privés à se familiariser avec «le droit budgétaire, notamment avec les généralités pratiques liées aux subventions; de bien connaître les modalités d’octroi de la subvention financière de l’Etat; de bien produire un compte d’emploi accompagné des pièces justificatives de dépenses; de bien connaitre le régime des sanctions applicables à la gestion des subventions accordées par l’Etat».

Plusieurs experts des questions de gestion de finances publiques ont été mobilisés par l’Inspection générale des services des régies financières du ministère des Finances, afin qu’ils distillent leurs savoirs aux responsables d’établissements scolaires concernés.

Pour l’Inspecteur général des services des régies financières du ministère des Finances, Gaspard Ngahzi, «au-delà des textes, le processus de modernisation du système de gestion des finances publiques fait appel à une responsabilisation accrue des gestionnaires et gérants de crédits publics, qu’ils soient du secteur public ou du secteur privé. La reddition des comptes ou mieux, l’obligation de rendre compte, est une exigence éminemment majeure à laquelle aucun gestionnaire des deniers publics ne peut se soustraire», a-t-il expliqué.

Les responsables d’établissements scolaires privés ont apprécié l’organisation de ce séminaire. «Nous prenons part à ce séminaire pour acquérir de la connaissance afin de bien gérer les deniers publics. C’est-à-dire que ces finances à nous octroyées par l’Etat, que nous puissions savoir exactement comment on va les dépenser pour le bien-être de l’établissement dont nous avons la charge», a confié au journal Njoupouognigni Ayouba, promoteur du Complexe islamique Daroussalam (Groupe scolaire bilingue basé à Kye-Ossi dans la région du Sud).