Cameroun - FMI/Coopération: 54 années de relations controversées

Par Josiane Rose NDANGUE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 28-Jun-2017 - 16h28   8919                      
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Christine Lagarde et Paul Biya Guetty
C’est depuis 1986 que le Cameroun a confié à l’institution onusienne l’assainissement de ses finances. Et il est membre de cette institution depuis le 10 juillet 1963.

Dans son édition du 28 juin 2017 le quotidien Le Jour fait une évocation des 54 années de relations «controversées» entre le Cameroun et le Fonds monétaire international (Fmi). Le journal d’Haman Mana qui rappelle que c’est depuis 1986 que le Fmi assure «l’assainissement» des finances du pays de Paul Biya le Chef de l’Etat, note par ailleurs qu’Ahmadou Ahidjo le premier Président de la République (Pr) du Cameroun était lui, hostile à cette idée. «Dans le domaine des finances, nous sommes de rigueur et d’austérité qui permet de préserver notre indépendance, et de contrôler dans toute la mesure du possible la spirale inflationniste ambiante», avait alors déclaré Ahmadou Ahidjo lors de la cérémonie de passation du pouvoir à son successeur constitutionnel Paul Biya. C’était le 26 novembre 1986.

Le quotidien rappelle que bien que le Cameroun était déjà membre du Fmi, jusqu’en 1982 il n’avait pas encore sollicité «pour financer son économie, une quelconque aide financière de cette structure financière d’assistance aux pays pauvres». Et la raison à cela se trouvait dans la réserve d’Ahmadou Ahidjo à l’égard du Fmi. Pour le journal cela s’expliquait aussi par le fait que les choix politiques de l’ancien Pr du Cameroun étaient guidés par une démarche prudente. C’est donc en 1986 que PAUL Biya a fini par fléchir aux pressions de l’institution onusienne. «Il reconnait la crise économique qui frappe le pays en plein fouet, demande aux camerounais de retrousser les manches pour affrontter l’austérité qui s’annonce», écrit le quotidien.

Le Cameroun sera placé sous le Programme d’ajustement structurel (Pas). Et en 1998, le Pas est remplacé par le Facilité d’ajustement structurel renforcé (Fasr). C’est alors qu’on assistera à la privatisation de nombreuses entreprises à l’instar de la Régie des chemins de fer du Cameroun (Regifercam). Les dépenses publiques seront soumises à un aval préalable du FMI. Un choix «du fondateur du Renouveau a contribué à «tuer» à petit feu l’ex-Président exilé alors au Sénégal», écrit le quotidien.

 Pour rappel le pays de Paul Biya devient membre de l’institution onusienne le 10 juillet 1963.

Auteur:
Josiane Rose NDANGUE
 @ljndangueCIN
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