
La destruction de nombreuses habitations suite aux récentes inondations enregistrées dans la région du Littoral est venue remettre au goût du jour la question de l’accès à un logement décent au Cameroun.
Une étude sur l’offre et la demande en logement sociaux et des parcelles à usage d’habitation réalisée entre 2016 et 2018 par l’Institut National de la Statistique (INS), constate l’incapacité de sept ménages sur huit (87,5% des ménages) à s’offrir un logement sans l’appui de l’Etat.
Selon cette étude, dont les résultats ont été dévoilés le 17 juillet 2020, «le financement sur fonds propres d’un logement est quasiment hors de portée de tous les foyers revendiquant un revenu mensuel de moins de 200 000 FCFA. Surtout que dans le même temps, pour espérer obtenir un prêt de 25 millions, il faut avoir un revenu mensuel de 376000 FCFA », peut-on lire dans les colonnes du quotidien Le Messager édition du 26 août 2020.
Face à cette situation, l’Etat a lancé depuis bientôt 10 ans un programme de construction de 10000 logements sociaux dont 1675 déjà sortis de terre à Douala et à Yaoundé. Mais, non seulement le coût de ces logements «est prohibitif pour les modestes revenus (à partir de 17 millions de FCFA, l’appartement le plus modeste), en plus les chantiers tardent à être intégralement livrés», lit-on.