La transformation structurelle figure au cœur de la stratégie nationale 2020-2030. Tandis que le libre échange, lui, figure au centre des Accords de Partenariat Economique (APE) de L'Union Européenne. Face à ses enjeux, il faut assurer la mise à niveau des entreprises locales et leur restructuration afin de faire face aux économies étrangères qui présentent plus de solidité.

Mais au Cameroun, 7 ans après les APE, on est pas loin de l'incantation. Pas de cadre légal adéquat et de moyens nécessaires à cette mise à jour.

«Le Bureau de Mise à Niveau (BNM)  n'occupe qu'une place de projet dans les comptes du ministère de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire. Il serait important qu'aujourd'hui, qu'on dote les Bureaux de mise à niveau d'un statut spécial», indique Ndengue Evezo'o, membre du comité de pilotage.

Les 15 membres du comité de pilotage du Bureau de mise à niveau, programme du MINEPAT, se mettent ensemble pour faire savoir que le Bureau de mise à niveau est le parent pauvre de la politique de relance au Cameroun.

«On a préconisé que la restructuration soit accompagnée par un fonds de dotation spécial. Ce fonds n'est pas encore en place. Aujourd'hui il n'y a pas encore d'actions palpables», relève Ndengue Evezo'o.

Isaac Tamba, directeur général de l'économie, qui a présidé le dernier comité de pilotage du BNM pour l'année 2020, a lui même indiqué qu'au regard des chiffres, le pays a plus que besoin de cet outil qui ne se déploie quasiment que par un personnel volontaire. Le BNM jusqu'ici n'existe que par les financements étrangers notamment ceux de l'Agence Française de Développement (AFD).