Face aux impacts négatifs du Covid-19 dans les entreprises, le Groupement Inter-Patronal du Cameroun (GICAM) et cinq confédérations syndicales des travailleurs accordent leurs violons. Ils ont mis sur pied le 13 mai 2020 à Douala, la coalition des partenaires sociaux pour l’emploi. Les deux parties ont adopté une déclaration commune pour servir les intérêts des entreprises et des ménages. En clair, la coalition dit non à la suppression d’emplois en raison du Covid-19. Son objectif est de mutualiser les réflexions, initiatives et autres actions en faveur de l’emploi et de l’entreprise.

Depuis l’apparition de la pandémie au Cameroun, l’économie est en berne et les entreprises subissent de plein fouet la crise sanitaire dans la quasi-totalité des secteurs d’activités. Un récent rapport du GICAM, principal patronat du pays, révèle que 92% des entreprises sont négativement impactées par le Covid-19, dont 52% des PME. Une situation qui affecte aussi l’employé. Pour prendre conscience de ces risques à plus ou moins long terme, la coalition  a discuté des mesures gouvernementales sur les entreprises et le monde du travail, les recommandations et propositions des partenaires sociaux sur la gestion de la crise et l’après crise.

«Les mesures qui ont été prises par l’Etat ont été appréciées dans la mesure où nous considérons qu’elles sont une amorce. Mais il faut faire un peu plus», a nuancé Théophile Moulong, président de la commission sociale pour l’emploi au GICAM. Plusieurs pans de l’économie sont affectés à l’instar de «l’hôtellerie, le tourisme, les bars restaurants, le transport…», a déploré de son côté, Isaac Bessala, président de l’Union Générale des Travailleurs du Cameroun (UGTC). Si la coalition apprécie les politiques publiques sur le Covid-19, elle souhaite d’un dialogue social tripartite Etat-entreprises-travailleurs en vue de créer des entreprises durables et des emplois décents et productifs.