Cameroun - Institut de Recherche Agricole pour le Développement: Des licenciements annoncés de nombreux employés suscitent la colère des délégués du personnel

Par Béatrice KAZE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 06-Jul-2020 - 09h53   2360                      
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SIEGE IRAD archives
Ces délégués du personnel de l’IRAD dénoncent des licenciements abusifs et des mises à pied à tête chercheuse.

L’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD) s’apprête à licencier  plusieurs de ses employés. D’autres par contre ont reçu des mises à pied.

Sur les documents de licenciement dont le quotidien Le Messager édition du 6 juillet 2020 a obtenu copie, «on peut y relever que de nombreux employés ont vu leur contrat résiliés pour faux diplômes. Pour d’autres personnels recrutés par l’IRAD, les résiliations de décisions d’engagement mentionnent comme motif, faux et usage de faux».

Des sanctions qui n’épargnent pas les délégués du personnel. Les motifs, «insubordination caractérisée, manque de respect répété, menace et voie de fait envers les dirigeants avec pour intention de les destituer, incitation du personnel à la désobéissance, perturbation volontaire du travail des employés», peut-on lire.

À l’origine de ce climat social délétère, un préavis de grève qui avait été initié le 18 février 2020 par le personnel employé représenté par leurs délégués. Les réclamations du personnel portaient entre autres sur, «l’absence de grille de salaires et ses accessoires; la réclamation des salaires décents; les indemnités de congés annuels jamais payés ; les indemnités de transport inexistants; l’absence de la prime de relève ; la prime de rendement supposée trimestrielle, mais devenue biannuelle tributaire des sensibilités des dirigeants; aucune assurance pour le personnel ; les mesures de sécurité et santé au travail inexistantes; pas de prime de technicité et de risque au travail».

Les délégués du personnel avaient dû surseoir à ce préavis de grève après une tripartite avec la Direction générale de l’IRAD et l’administration du travail organisée les 25 et 27 février 2020. «Les clauses de cette tripartie devraient être évaluées le 15 juillet 2020 par devant le délégué régional du Travail et de la sécurité sociale. Or, des sources proches du dossier indiquent que rien n’a été fait jusqu’ici», relève le journal.

 «Comme les dirigeants savent que rien n’a été fait, ils trouvent mieux de nous licencier ayant peur que nous remettions le mot d’ordre de grève en actualité, c’est-à-dire en relançant une autre grève pour qu’ils trouvent solution définitive aux préoccupations des travailleurs», a confié un employé de l’IRAD au journal.

Auteur:
Béatrice KAZE
 @T_B_A
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