Sébastien Ebala a été interpellé le 17 avril 2020 par des éléments de la Sécurité Militaire (SEMIL), un démembrement du ministère de la Défense. Peu avant son interpellation, l’activiste avait réalisé une vidéo diffusée dans les réseaux sociaux, à travers laquelle il appelait à une marche de soulèvement en vue de débarquer le Président Paul Biya du Palais d’Etoudi au profit de l’opposant Maurice Kamto qui est de son avis, le ‘‘Président élu’’.

Le 11 juin dernier, le lanceur d’alertes a comparu pour la première fois, à l’audience de flagrants délits du Tribunal de Première Instance de Yaoundé Centre administratif, informe l’hebdomadaire Kalara paru le 15 juin 2020. Le lanceur d’alertes, pour la circonstance, était en compagnie de son codétenu, un certain Tchebo Tchebo.

«Ces deux hommes sont aujourd’hui poursuivis pour ‘‘outrage au Chef de l’Etat’’», précise le journal. Pour le représentant du parquet, en appelant au soulèvement populaire et en alléguant que Maurice Kamto est le ‘‘Président élu’’, Sébastien Ebala a tenu des propos outrageants à l’endroit du Président de la République.  

Son coaccusé, M. Tchebo Tchebo est lui, poursuivi pour avoir mis à la disposition de l’activiste un téléphone et un ordinateur portable qui ont servi à ce dernier de diffuser les informations au centre du procès. Des accusations réfutées par le concerné qui a dit au tribunal qu’il ne connait pas Sébastien Ebala.

Les juges ont renvoyé l’affaire au 25 juin prochain, le temps de permettre au parquet de rassembler les preuves contre les accusés qui nient les faits en bloc.