Cameroun - Justice: L’ancien secrétaire d’Etat au ministère des Travaux Publics, Paulin Abono Moampamb, libéré après 12 ans de prison

Par Béatrice KAZE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 23-Mar-2020 - 08h00   7637                      
3
Paulin Abono Moampamb Facebook
Condamné en appel à l’Est pour détournement de fonds publics, l’ancien maire de Yokadouma a entièrement purgé sa peine sans être définitivement jugé par la Cour Suprême.

Après 12 ans d’incarcération à la prison centrale de Bertoua dans la région de l’Est, Paulin Abono Moampamb est enfin libre. L’ancien secrétaire d’Etat au ministère des Travaux Publics et ancien maire de la commune de Yokadouma  a été libéré le 19 mars 2020.

«Dans son domicile sis au quartier Mokolo où il a été accueilli après sa libération, la joie était à son comble. Familles, amis et proches se sont mobilisées pour célébrer son retour parmi les siens après un long feuilleton judiciaire», renseigne le quotidien Le Messager dans son édition du 23 mars 2020.

L’ancien secrétaire d’Etat au ministère des Travaux Publics avait été interpellé à Yaoundé le 13 mars 2008, puis incarcéré à la prison de production de Yokadouma, pour «détournement présumé de deniers publics par voie d’émission de mandats en régulation» à la commune éponyme.

Après trois années de procès «agité», il avait été condamné en instance à 30 ans de prison ferme. Avant de voir «sa peine ramener à 12 ans d’emprisonnement par la Cour d’Appel de l’Est le 24 mai 2012», lit-on.

«Ses co-accusés, Jean Louis Martin Atemengue, l’ancien receveur municipal, écopait de 10 ans, tout comme Jean Marie Tabi, l’ancien comptable-matière pourtant acquitté en instance à Yokadouma. Dans le même temps, Mme Jeanne Meng, opérateur économique, accusée d’avoir changé les spécificités techniques des véhicules qu’elle devait livrer à la commune de Yokadouma avait été acquittée, alors qu’elle séjournait à la prison centrale de Bertoua en exécution du mandat d’arrêt décerné contre elle à Yokadouma», précise notre confrère.

Une affaire bien curieuse, relève le journal, car «depuis son interpellation le 13 mars 2008, l’accusation n’avait jamais apporté la moindre preuve de ses allégations. Ni la Commune de Yokadouma qu’on disait avoir été spoliée, ni le MINATD qui ne s’était jamais senti concerné par cette affaire».

Auteur:
Béatrice KAZE
 @T_B_A
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique