Selon le Comité national de lutte contre le sida (CNLS), 5475 travailleurs sont sous traitement Anti-retroviraux (ARV) en fin octobre 2017. Ils ont été dépistés parmi les 53 entreprises engagées dans le partenariat public-privé pour l’élimination du sida, la tuberculose et le paludisme en milieu du travail. Quant à la tuberculose, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé en 2014 entre 47 000 et 49 000 le nombre de cas incidents au pays, soit un taux compris entre 210 et 265 pour 100 000 habitants. De son côté, le paludisme a été responsable en 2016 de 2637 decès, engloutissant 40% du budget de santé annuel des ménages.

Dans l’optique de lutter éfficacement contre ces trois maladies, deux projets sont mis en œuvre par le ministère de la santé publique et ses partenaires. Il s’agit des projets « Atteindre et maintenir la couverture universelle des interventions de lutte contre le paludisme pour un impact durable 2015-2017 » de la note conceptuelle paludisme et « Investir pour un impact contre la turbeculose et le Vih-Sida » de la note conceptuelle conjointe Vih/ Tb 2016-2017.

En appui avec les partenaires, le Groupement de la filière bois du Cameroun (GFBC) Sous-Bénéficiaire pour le compte du CNLS du projet Fonds Mondial pour la lutte contre ces trois maladies, Malaria No More Sous-Bénéficiare en charge de la communication pour le programme paludisme et les trois programmes (CNLS, PNLT, PNLP) ont organisé hier 23 novembre 2017 à Douala, la 2^ème édition de la cérémonie annuelle de plaidoyer auprès du secteur privé. « Actuellement, nous avons 110 pairs éducateurs civils et travailleurs et l’entreprise distribue toutes les quinzaines et fins du mois aux travailleurs, neuf preservatifs masculin et feminin et des campagnes de dépistage du sida », confie Dr Christine Tsimi, medecin du travail à PHP.

Pour le Dr Jean Louis Abena Foe, sécrétaire permanent du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT), les chefs d’entreprises sont interpellés au premier plan, car constate-t-il, les conditions de logement de leurs employés peut aussi contribuer à augmenter la tuberculose dans les entreprises. Mais pour Olivia Nguh, country director of Malaria No More, il est recommandé aux employés d’aller directement dans le premier centre de santé dès les premiers signes de fièvre pour une prise en charge. Au cours de cette céremonie, il a été question d’analyser les strategies de lutte et les attentes des entreprises pour éliminer ces trois maladies, le partage des experiences et bonnes pratiques de lutte et les bénéfices engrangés. Mais surtout élaborer des strategies d’auto-financement de la lutte face à la reduction des financements du Fonds Mondial par le principal contributeur que sont les Etats-Unis d’Amérique.