
Après avoir exigé le paiement des arriérés de salaire dus aux employés de quatre quotidiens camerounais et annoncé dans la foulée sa démission du quotidien Le Jour, Denis Nkwebo s’est exprimé sur ABK Radio ce 3 septembre 2019. Le président du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) a expliqué qu’il avait déposé un préavis depuis plus d’un mois. Et qu’ayant constaté qu’en guise de réaction son patron s’est « moqué un peu » de lui, il a entrepris de publier sa correspondance « sur le forum des journalistes ».
Le désormais ancien rédacteur en chef adjoint du quotidien Le Jour précise qu’il n’est pas parti « pour le salaire » mais parce que son journal était devenu « un journal à charge » comme les autres quotidiens. Il soutient que depuis deux ans « Le Jour a cessé d’être un journal professionnel ». Il explique qu’en démissionnant, il a voulu se libérer. « J’avais besoin de libérer entièrement ma conscience pour faire ce qui sera fait. (…) Je me suis libéré pour cela. Si je ne m’étais pas libéré, j’aurais eu un problème de conscience. Maintenant je suis libre », déclare Denis Nkwebo tout en martelant qu’il a démissionné pour « un combat qui est presque gagné ».
Pour montrer sa détermination, le président du SNJC déclare: "si les salaires ne sont pas payés je vais démissionner du SNJC. Je mets mon poste de président national dans la balance. Parce que je veux être président dans les deux prochaines années les salaires vont être payés A la limite, si les salaires ne sont pas payés, il n’y aura plus de presse ».
Denis Nkwebo annonce que le gouvernement de Yaoundé va être contraint de réagir dans quelques jours pour qu’il y ait une loi sur la presse. Il promet un préavis de grève le 9 septembre 2019 si les patrons de médias ciblés par le SNJC ne paient pas les salaires réclamés. II ajoute qu’au cas où le préavis est déposé, il n’y aura négociation qu’après le paiement des salaires attendus.