Cameroun - Minorités sexuelles: Tabassé par une foule, le transgenre Shakiro annonce son départ du Cameroun

Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 09-Aug-2021 - 18h05   23347                      
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Loïc Njuekam Midrel alias Shakiro Archives
Le plus célèbre de tous les transgenres camerounais a été passé à tabac par des inconnus dans la soirée du 8 août 2021.

Les images sont choquantes. Plusieurs personnes non identifiées ont agressé physiquement Loïc Njuekam Midrel alias Shakiro dans la soirée de dimanche à Douala. Dans une vidéo, publiée sur la page Facebook du transgenre, on le voit subir les foudres de ses bourreaux qui lui demandent s’il est un homme ou une femme.

Cameroon-Info.Net a appris que suite à cette agression, Shakiro a été admis en soins dans un hôpital de la capitale économique camerounaise. C’est sur son lit d’hôpital que ce dernier a réagi à ce triste évènement.

Dans le premier message posté, il dénonce une un déchaînement de haine sur sa personne.

«Je suis un être vivant après tout et sachez que c'est pas de ma faute si je suis de la sorte

Même vos visites, je ne veux pas car personne ne m'aime.

Je ne peux pas vous porter plainte car Dieu sait ce qu'il fera!...

Merci pour le cadeau chers camerounais après ma sortie de l'hôpital, je vais rester chez moi dormir jusquaaa ma mort

 Si tu es contre ceci partages la vidéo

#shakiro237», a écrit le transgenre.

Ce lundi, il a publié d’autres messages à travers lesquels il annonce son départ du Cameroun pour les Etats-Unis d’Amérique.

«Je vais quitter le pays ci…

Après la prison, c’est l’hôpital et après ce sera les USA», a-t-il indiqué.

Messages de Shakiro (c) Capture d'écran
 
 
 
 
 
 
 

Le 11 mai dernier, Shakiro et un autre transgenre ont été condamnés à cinq ans de prison par le Tribunal de Première Instance du Wouri, pour «indécence publique, tentative d’homosexualité et défaut de possession de pièces d’identité».

Interpellées en février, les deux personnes ont été libérées en juillet après un bref séjour à la prison centrale de Douala.

Auteur:
Fred BIHINA
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