Cameroun - Mobilisation: Leaders politiques et acteurs de la société civile exigent la libération de Rebecca Enonchong

Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 12-Aug-2021 - 07h54   6041                      
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Rebecca Enonchong Archives
Tous dénoncent un acharnement judiciaire sur une entrepreneure mondialement reconnue.

Rebecca Enonchong a passé sa deuxième nuit en garde à vue à la Légion de gendarmerie du Littoral à Douala. La célèbre entrepreneure camerounaise retourne au Tribunal de Première Instance de Douala-Bonanjo ce 12 août 2021 en matinée. Elle sera à nouveau présentée devant un juge; lequel pourrait décider de l’écrouer en prison ou tout simplement de l’élargir.

On en sait un peu plus sur ce qui est reprochée à l’une des figures de proue des technologies innovantes en Afrique. Selon nos confrères de la chaîne privée Radio Equinoxe, Rebecca Enonchong est entendue dans le cadre d’un litige familial initié par son frère.

«Surprise par la multiplicité des enquêteurs, elle a souhaité que la procédure soit confiée à un enquêteur unique. Suffisant pour que le représentant du Procureur Général près la Cour d’Appel du Littoral l’accuse d’outrage à magistrat», indiquent nos confrères.

C’est ainsi que la cheffe d’entreprise a été interpellée dans la soirée du 10 août. Ses avocats notent que pour l’heure, aucune plainte n’a été déposée par le magistrat prétendument outré.

Condamnations

Au sein de l’opinion, l’indignation est quasi généralisée. Leaders politiques et acteurs de la société civile dénoncent un acharnement judiciaire sur la fondatrice d’AppsTech.

«Mme Enonchong est un visage qui est connu. Elle a plusieurs casquettes qui lui permettent de bénéficier de la liberté. Cette mauvaise justice, cette marginalisation et cette violation des droits des populations ont déjà déclenché une guerre dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Mais les autorités ne semblent pas comprendre», fustige Edith Kah Walla président du CPP.

Pour Maximilienne Ngo Mbe, «cette situation est très grave». La directrice exécutive du Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique (REDHAC) appelle «le ministre de la Justice à faire tout pour que la justice se réconcilie avec le peuple».

Le ton est plus martial chez Jean Michel Nintcheu. Le député SDF du Wouri-Est appelle tout simplement à la libération immédiate de Rebecca Enonchong.

Auteur:
Fred BIHINA
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