Il avait été interpellé le 27 mai 2019. Paul Chouta a recouvré la liberté deux ans plus tard. Le blogueur a franchi les portes de la prison centrale de Yaoundé-Kondengui le 20 mai 2021, juste après 12 heures.

A l’extérieur de la prison, l’attendaient certains de ses proches, dont le journaliste Serge Aimée Bikoï et les reporters de la chaîne privée Equinoxe Télévision. C’est à eux que l’ex-détenu va adresser ses premiers mots de citoyen désormais libre.

«Mes premières sensations, c’est naturellement de dire merci à Equinoxe, car votre média a accordé un intérêt particulier à mon égard, m’a assisté. Je vous remercie mille fois», a déclaré Chouta au micro du reporter de la chaîne de Séverin Tchounkeu.

Heureux de retrouver les siens, le lanceur d’alerte n’oublie pas la souffrance endurée pendant les 24 mois de sa détention.

«J’ai été embrigadé pendant deux ans, je n’ai pas pu voir ma fille, je n’ai pas vu voir ma famille, mes proches etc. je n’ai pas de mots», a-t-il affirmé tout ému.

Il annonce dans les prochains jours, une conférence de presse au cours de laquelle il va revenir sur son procès marathon et ses conditions de détention à la maison d’arrêt de Yaoundé.

Paul Chouta a été remis en liberté deux jours après sa condamnation par le Tribunal de Première Instance du Mfoundi à 23 mois d’emprisonnement ferme. La cour avait par ailleurs prononcé à son endroit une amende de 160 000 FCFA, outre des dommages et intérêts de 2 millions de FCFA, à payer avant sa libération.

Une peine jugée «extravagante et abusive», par l’ONG Reporters Sans Frontières (RSF), engagée dans la défense des droits des journalistes à travers le monde.