«Vous savez de quoi il s’agit, nous sommes dans la suite des résolutions du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEMAC de décembre à Yaoundé», glisse Louis Paul Motaze, ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire (MINEPAT) à l’endroit de la presse. C’était dans la salle de réunion du sixième étage du MINEPAT, le 20 février 2017 en fin de matinée.

Les négociations entre le gouvernement et le FMI pour l’adoption d’un plan triennal de redressement économique se sont ainsi ouverts. Selon Le Quotidien de l’Economie du 21 février 2017, la délégation du Fonds est élargie aux représentants de la Banque mondiale et de la Banque Africaine de Développement (BAD) et va passer deux semaines à Yaoundé pour parvenir à un accord avec la partie camerounaise. La délégation du FMI va ensuite rencontrer d’autres acteurs institutionnels et de la société civile.

Selon le MINEPAT, cette mission est la mise en œuvre d’une des résolutions du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC), tenu le 23 décembre au palais de l’Unité. Le point 13 des résolutions indique que les chefs d’Etat ont «décidé d'ouvrir et de conclure à brève échéance, des négociations bilatérales avec le FMI, pour mieux structurer les efforts d'ajustement de leurs Etats, les accompagner vers une sortie de crise et les aider à mettre en place les conditions d'une relance vertueuse et durable de leurs économies».

Alors, le Cameroun, veut montrer le chemin, car il revient à chaque pays de parvenir à un accord avec le Fonds pour un redressement des comptes publics. Concernant la réduction des dépenses publiques et un accroissement des recettes budgétaires propres pour rétablir les équilibres macroéconomiques, il est question d’identifier les niches fiscales et d’améliorer la qualité de la dépense. Selon les recommandations du président de la République Paul Biya, il n’est point question d’accepter un plan d’austérité.