Cameroun - Rapport CONAC 2019: La corruption a causé des préjudices financiers de plus de 10 milliards de FCFA à l’Etat en 2019

Par Yannick A. KENNE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 18-Dec-2020 - 07h18   6370                      
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Corruption Archives
Les missions d’enquête et de contrôle de la Commission Nationale Anti-corruption ont relevé que les secteurs des Finances et de l’Industrie y ont fatalement contribué, avec en tête la Trésorerie générale de Nkongsamba (Littoral), avec 7 milliards de FCFA dilapidés dans le paiement des frais de justice.

Dans son rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun en 2019, la Commission Nationale Anti-corruption (CONAC) révèle qu’au terme des enquêtes menées par ses missions d’enquête, de contrôle et d’investigation au sein des administrations, l’Etat du Cameroun a subi des préjudices financiers de l’ordre de 10 270 732 750 (dix milliards deux-cent soixante-dix millions sept cent trente-deux mille sept cent cinquante) Francs CFA.

Les secteurs qui y ont fatalement contribué sont ceux des Finances et l’Industrie. La Trésorerie Générale de Nkongsamba (Littoral) à elle seule a enregistré un trou financier de 7 240 056 493 ( sept milliards deux cent quarante millions cinquante six mille quatre cent quatre vingt-treize) Francs CFA dans les opérations de paiement des frais de justice.

C’est également dans ce même type d’opération que la Trésorerie générale de Douala (Littoral) a subi des préjudices de 2 954 677 089 (deux milliards neuf cent quatre vingt quatorze millions six cent soixante dix-sept mille quatre vingt-neuf) Francs CFA. Cependant, lors du paiement des indemnités aux ex-temporaires du Chantier Naval et Industriel du Cameroun (CNIC), ce sont 75 999 168 (soixante quinze millions neuf cent quatre vingt dix-neuf mille cent soixante huit) Francs CFA qui n’ont pas été reversés dans les caisses de l’Etat.

Ce dixième rapport de la CONAC a reçu 98 contributions en 2019 parmi lesquelles celles de l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF) et l’Agence de Régulation des Marchés Publics (ARMP), contre 81 en 2018. L’évaluation de l’état de la lutte contre la corruption a concerné huit régions sur dix, à l’exception des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

«L’évaluation des plans d’action régionaux de lutte contre la corruption de 2019… n’a été effectuée que dans huit des 10 régions que compte le Cameroun, en raison de la situation qui prévaut au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Nous espérons vivement le retour à la normale dans ces régions où, selon des informations en notre possession, l’insécurité fait le lit de la mauvaise gouvernance», étaye le Rev. Dr. Dieudonné Massi Gams, président en exercice de la CONAC.  

Auteur:
Yannick A. KENNE
 @yanickken39
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