Cameroun - Riposte au COVID-19/Dr Marlyse Peyou Ndi Samba (biochimiste): «Toutes les personnes qui ont été traitées à base du médicament ‘‘Ngul Be Tara’’ ont été guéries»

Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 07-Dec-2020 - 09h47   11945                      
7
Dr Marlyse Peyou Mbezele capture d'écran
A l’heure où les pouvoirs publics redoutent la résurgence du COVID-19, la chercheuse camerounaise revient sur le succès de l’essai clinique qu’elle a mis en œuvre contre ce virus.

Question: Pouvez-vous en quelques mots vous présenter auprès de nos lecteurs ?

Dr Marlyse Peyou: Je m’appelle Dr Peyou Ndi Marlyse, je suis Biochimiste originaire du Cameroun, formée à Washington State University (Etats-Unis) et en France à l’Université  Henri Pointcaré. J’ai aussi une expertise en santé public et je suis à temps partiel, enseignante à la Faculté de Médecine de l’Université de Yaoundé I. Je suis directrice du Reece International Research Consortium, une association internationale qui s’occupe du développement des pays Africains dans plusieurs domaines, notamment les biosciences moléculaires, la santé publique, l’électronique, la technologie alimentaire, les sciences mathématiques et physiques ou la recherche théologique. Nous nous évertuons à faciliter le transfert des compétences par les Africains de la diaspora et locaux envers leurs pays.

Question: Parlons à présent de l’essai clinique que vous avez mis en place dans la cadre de la riposte au COVID-19. De quoi s’agit-il exactement ?

Dr Marlyse Peyou: J’aimerais d’abord dire que nous travaillons sur des germes très pathogènes depuis 2012.  En 2014 déjà, nous avons écrit un précis intitulé ‘‘La vérité sur Ebola’’ où nous interpellions les pays africains sur la nécessité d’installer des laboratoires P4 de haut niveau de sécurité biologique pour pouvoir eux-mêmes concevoir leurs vaccins, leurs médicaments et d’autres antidotes contre des germes hautement pathogènes. Notre consortium conçoit ainsi des médicaments destinés à traiter de tels fléaux. Aussi, avons-nous conçu depuis longtemps, un remède traditionnel amélioré contre le COVID-19. Nous l’utilisions avant pour traiter le rhum et bien d’autres maladies respiratoires. Nous savions, au regard de la composition que ce médicament que nous avons nommé ‘‘Ngul Be Tara’’, est capable de tuer le Corona Virus.

Question: Comment s’est déroulé le premier essai sur des patients ?

Dr Marlyse Peyou: Un membre de notre association, Dr Oben, ancien membre de la diaspora formé aux Etats-Unis, a ouvert une clinique à Yaoundé. Une personne contaminée au COVID est arrivée dans cette clinique; ayant caché la maladie, elle a transmis le virus à tout le personnel soignant et aux autres malades. Ce qui s’est passé, c’est que l’hôpital et le personnel soignant se sont portés volontaires pour utiliser ‘‘Ngul  Be Tara’’ et faire un essai préliminaire biologique, un essai clinique, pour sauver tous les personnels de la clinique, les patients et leurs contacts.

Nous avons donc mis en place un essai clinique et nous avons fait des tests sur les 390 premiers  patients. Ils ont été divisés en trois groupes: ceux qui ont reçu le traitement curatif de Ngul Be Tara (144 hommes et 105 femmes), les contacts ont reçu le traitement préventif (81 hommes et 60 femmes), et les autres patients suivaient le protocole du Pr Raoult de la France, fait à base de chloroquine, dans une autre clinique.

Ce que nous avons constaté, c’est que toutes les personnes qui ont reçu le traitement de Ngul Be Tara ont été guéries, donc un 100%. Les personnes qui ont reçu la chloroquine, on a eu un taux de guérison de 8 personnes sur 10, soit près de 80%. Ceci nous a permis de conclure que la chloroquine fonctionne très bien et que Ngul Be Tara, le médicament traditionnel amélioré camerounais, mis en place par le consortium, fonctionne encore mieux. 

Question: Avez-vous réalisé des tests supplémentaires pour élargir votre étude ?

Dr Marlyse Peyou: Il faut souligner que jusqu’à l’heure, nous avons distribué plus de 5000 doses dans la population. Toutes les personnes qui ont reçu le traitement curatif sont passées du stade positif à celui négatif. Toutes les personnes qui ont reçu le traitement préventif ont été testées négatives, malgré le fait qu’elles aient été en contact avec des malades du COVID.

Question: Avez-vous l’autorisation de mener ce genre d’activités ?

Dr Marlyse Peyou: Oui, nous avons l’autorisation de prescrire les médicaments de catégorie 1. Beaucoup d’occidentaux veulent savoir pourquoi le Cameroun résiste au COVID-19, ils doivent savoir que la majorité des Camerounais utilisent en même temps la médecine conventionnelle et la médecine non conventionnelle, et nous avons des médicaments qui traitent le COVID 19, avec preuves à l’appui.

Question: Pour terminer quelles sont vos perspectives dans le cadre du développement de la médecine traditionnelle ? 

Dr Marlyse Peyou: Nous avons décidé de renforcer le développement de la médecine traditionnelle au Cameroun et en Afrique. C’est la raison pour laquelle nous avons conçu un plan d’appui au développement et à la valorisation de la médecine traditionnelle en Afrique. Nous avons invité les institutions nationales les tradi-praticiens, les chercheurs, la société civile, les compagnies privées et les collectivités territoriales décentralisées et nous avons ensemble validé le plan. Nous allons ensemble le mettre en œuvre. Ce plan a plusieurs objectifs: le premier, c’est de pouvoir mettre à la disposition des pays Africains, des pays amis, des antidotes pour freiner la propagation des fléaux hautement mortels au niveau des frontières qu’elles soient maritimes, aériennes ou terrestres.

Un  des plus grands objectifs aussi, c’est de pouvoir former au moins de 200 tradi-praticiens à évaluer, à concevoir les médicaments traditionnels améliorés sûrs et efficaces pour que d’ici 5 ans, nous puissions avoir au moins 100 médicaments homologués au niveau du Cameroun, et aussi que ses médicaments puissent être librement vendus dans les pharmacies. Donc on va préparer les dossiers  soumettre au ministère de Santé, faire des études cliniques nécessaires et présenter au ministère de la Sante pour une éventuelle mise sur le marché.

Nous avons aussi un autre objectif qui est de planter au moins 1 million d’arbres fruitiers et médicinaux d’ici 5 ans à l’échelle nationale pour assurer la pérennité de la production des écorces parce qu’il ne faut pas seulement récolter, il faut aussi planter. Nous avons ce vaste  projet qui est participatif pour tous les Camerounais de bonne volonté, les Africains qui veulent nous rejoindre et les pays amis.

Nous espérons ainsi faire comprendre à l’Occident que nous avons des chercheurs au Cameroun et en Afrique, que nous avons la technique pour tuer les virus et que le peuple Africain est préparé à utiliser la force de nos ancêtres et à combiner les avantages de la médecine dite moderne et ceux de la médecine traditionnelle, millénaire issus de nos ancêtres.

Auteur:
Fred BIHINA
 @t_b_d
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique