Autrefois renvoyés de l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala (Hgoped) par manque de spécialistes et d’un plateau technique adéquat, les malades souffrant de cancers et  d’infertilité y seront désormais traités dès 2020. La bonne nouvelle a été annoncée le 18 décembre 2019 par le directeur de cette institution, le Pr Emile Mboudou. C’était à l’occasion de la journée porte ouverte organisée par cet hôpital pour renseigner le public sur la qualité de ses soins.

En clair, « l’hôpital va ouvrir une unité d’assistance médicale à la procréation, c’est-à-dire la procréation in vitro et l’insémination artificielle et un service d’oncologie médicale c’est-à-dire le traitement des cancers », a expliqué le Pr Mboudou. Une annonce qui s’est poursuivie par une série d’échanges entre professionnels de la santé de cette institution et le public. La question de la cherté de la prise en charge dans cet hôpital de première catégorie n’a pas été éludée par le public. Car les plus modestes ont souvent payé le prix de leur indigence face aux coûts élevés des actes médicaux.

A cette récrimination, « nous essayons de faire les coûts les plus accessibles possibles parce que nous ne sommes pas un hôpital privé et n’avons pas de vocation commerciale. Sauf qu’il faudrait que l’hôpital soit rentable pour la population pas en terme de retour d’argent mais en terme d’amortissements d’investissements consentis », a répondu le directeur de Hgoped.  Ouvert en 2015, le Hgoped a été construit grâce à un prêt chinois de 15 milliards de FCFA. Spécialisé dans la prise en charge des pathologies de la mère et de l’enfant, le Hgoped enregistre entre 16.000 et 20.000 consultations annuelles et 50 interventions chirurgicales par mois. Il dispose d’une équipe de 46 médecins dont 33 spécialistes et 12 généralistes.