Cameroun - Succession: La famille de Victor Fotso s’entredéchire pour l’organisation de ses obsèques

Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 05-Jun-2020 - 11h25   8009                      
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Victor Fotso à cassé sa pipe Droits réservés
Pas moins de dix-huit épouses du milliardaire sont opposées à la tenue desdites obsèques à la date du 20 juin 2020, arrêtée par quelques-uns de la centaine d’enfants du patriarche.

La bataille successorale de Victor Fotso est lancée et elle s’annonce houleuse. C’est que les quelques 125 enfants et 25 épouses du richissime homme d’affaires, décédé le 19 mars 2020 à Paris, ne s’accordent pas sur l’organisation de ses obsèques. Et les divisions familiales sont désormais exposées publiquement.

Dans une lettre au gouverneur de la région de l’Ouest, datée du 28 mai 2020, certaines épouses du patriarche expriment leur opposition à l’organisation desdites obsèques le 20 juin 2020.

«La date du 20 juin 2020 est retenue par une minorité d’enfants soutenue par le préfet du Koung-Khi pour cet évènement… Les enfants d’une ou de deux épouses, fussent-ils les plus riches et puissants, ne peuvent non plus imposer ce qu’il faut faire», lit-on dans cette lettre qui a fuité sur les réseaux sociaux.

Lettre des épouses Fotso Victor (c) capture d'écran

Un autre document confidentiel qui s’est retrouvé sur la toile, c’est un acte d’huissier de justice, signé au nom de 18 épouses de Victor Fotso. Maître Marie Herbette a en effet saisi le consul général de l’ambassade du Cameroun en France le 3 juin 2020 pour demander la «non délivrance d’entrée de la dépouille mortuaire de Monsieur Victor Fotso à toute personne autre que Monsieur Fotso John seul mandataire de la famille du défunt».

Dans ce document de neuf pages, l’huissier explique notamment qu’une plainte a été déposée auprès du procureur de la République près le Tribunal de Nanterre pour «mort suspecte, au regard des circonstances de son décès, des mouvements sur ses comptes personnelles et celles des sociétés familiales quelques jours avant et après son décès».

Ainsi, indique l’homme de loi, le corps de M. Fotso Victor «ne saurait dès lors faire l’objet d’une exportation tant que le procureur de la République ne se sera pas prononcé».

Auteur:
Fred BIHINA
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