
De la vingtaine de personnes placées en détention provisoire par le Tribunal militaire de Yaoundé à la prison centrale et à la prison principale de Kondengui au début du mois de mars 2023, Jean Pierre Amougou Belinga, inculpé pour « complicité de torture par aide », multiplie à travers son collège d’avocats, des actes pour sa libération provisoire.
Après deux tentatives infructueuses, Jean Pierre Amougou Belinga, est de nouveau attendu ce mois d’avril 2023 à la Cour d’appel du Centre dans le cadre de sa demande de liberté provisoire. Certaines personnes estiment que, compte tenu des liens d’amitié entre le PDG du groupe de presse l’Anecdote et le puissant ministre de la justice, Laurent Esso, le juge de la Cour d’appel pourrait libérer l’illustre prisonnier. Ce qui est interdit par la loi, rétorquent les conseils des ayants droit du journaliste lanceur d’alerte enlevé le 17 janvier 2023, puis torturé à mort.
« Tous les professionnels du droit dignes de ce nom savent que, s’agissant de la remise en liberté sous caution, la loi en vigueur l’interdit formellement en matière criminelle lorsque l’emprisonnement à vie est encouru, ainsi que c’est le cas en matière de tortures » rappelle Maitre Calvin Job, l’un des avocats des ayants droit de Martinez Zogo.
L’on saura si le juge va suivre à la lettre cette disposition de la loi.