
Le courant ne passe plus entre l’Eglise catholique et les populations du village Nganké, dans l’arrondissement de Bertoua 1er, région de l’Est. Et pour cause, les villageois en ont après l’Evêque de Bertoua, Mgr Joseph Atanga, qu’ils accusent d’expropriation foncière pour mener des projets de l’évêché. L’Archidiocèse de Bertoua aurait sollicité un espace de 40 hectares dans cette localité pour ses projets, mais serait en train de s’en approprier bien plus du triple.
Les populations sont vent debout contre l’homme de Dieu, et l’ont fait savoir chez nos confrères de « Actualités de l’Est », à travers leur compte Facebook. « Il nous a demandé 40 hectares, qui ont été accordés par trois grandes familles du village. On lui a donné les 40 hectares, mais il a déjà 17 hectares, en plus des 40. Et aussi 180 hectares à lui seul. Qu’est-ce que la mission a à faire avec tout cet espace. La population ne peut plus paisiblement exercer ses travaux », vitupère Jean Claude Ndinga, l’un des représentants du village Nganké.
Il accuse également l’Evêque d’intimidation, et de manœuvres visant à réduire ses populations au silence. Les villageois ont entamé depuis samedi dernier des manifestations visant à attirer l’attention de l’élite politique et de l’opinion nationale sur ce qu’ils considèrent comme une « invasion foncière ».