L’économie camerounaise est en proie ces dernières années à une inflation généralisée, et aucune filière n’y échappe, notamment celle des oléagineux, où les prix ont explosé au cours des derniers mois en catimini sous l’œil du régulateur du marché qui est le ministère du Commerce. C’est le cas des huiles végétales, où le gouvernement a fini par céder à la pression des opérateurs du secteur qui ont tout le temps exigé une augmentation des prix.

D’après le bihebdomadaire EcoMatin de ce mercredi 29 juin 2022, le prix du litre d’huile végétale coûte désormais 1500 FCFA, soit une hausse de 300 FCFA en valeur absolue, et de 25% en valeur relative sur le litre. Cette augmentation a bel et bien été entérinée par le gouvernement après des concertations avec les acteurs de la filière, renseigne le journal. « Le prix officiel du litre d’huile de palme raffinée s’élève à 1 500FCFA depuis mardi dernier », a confié une source du ministère du Commerce au tabloïd d’Emile Fidieck.

Cette hausse s’explique par « l’explosion des cours des matières premières et du fret à l’international, couplée à la crise russo-ukrainienne en cours. Le prix de la tonne d’huile de palme ayant augmenté il était plus que logique que l’impact se fasse ressentir sur le prix final. Sachant que l’huile de tournesol est devenue rare, l’huile de palme est actuellement sollicitée par tout le monde (…) », ajoute la même source.

D’après le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), la filière a enregistré des surcoûts de 100 milliards de FCFA depuis 2021 en raison de l’explosion du fret maritime du fait de la pandémie de Coronavirus. Le patronat en défenseur des intérêts des opérateurs de la filière, plaidait auprès du gouvernement afin que le litre d’huile soit commercialisé à 2040 FCFA.