Cameroun – Justice : La Cour Suprême autorise la libération des trois adolescents condamnés à 10 ans de prison en 2016 pour avoir partagé un SMS

Par Yannick A. KENNE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 27-Dec-2021 - 14h48   19286                      
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Cour Suprême du Cameroun Cameroon Tribune
La haute juridiction a réduit leur peine d’emprisonnement à cinq ans, et ils viennent de recouvrer la liberté après cinq années écroués à la prison centrale de Yaoundé.

A cause d’une blague sur un vrai-faux recrutement au sein de la secte islamiste Boko Haram, alors que cette organisation multipliait des exactions sur les populations à l’Extrême-Nord du Cameroun, trois adolescents avaient été condamnés en 2016 à 10 ans d’emprisonnement ferme. Il s’agit notamment de Azah Levis Gob, Fomusuh Ivo Feh, et Afuh Nivelle Nfor. Mais depuis le 23 décembre dernier, rapporte le quotidien Le Jour de ce lundi 27 décembre 2021, les trois adolescents sont libres. « La Cour suprême a décidé de ramener leur peine à cinq ans d’emprisonnement ferme », indique le journal de Haman Mana.

Un heureux dénouement pour ces trois enfants écroués à la prison centrale de Kondengui depuis 2016, à qui il était reproché d’avoir partagé un SMS sur un enrôlement par la secte islamiste, de jeunes Camerounais âgés d’au moins 14 ans. Reconnus coupables et passés sous le coup de la loi anti-terroriste adopté par le Cameroun en 2014, ils étaient condamnés à 10 ans le 2 novembre 2016, et leur condamnation était confirmé par la Cour d’Appel du Centre le 15 mars 2018.

En effet, « cette affaire débute en 2014. Azah Levis Gob reçoit d’un ami le Sms à l’origine de leurs déboires judiciaires. Ce jeune homme tout juste bachelier au moment des faits décide à son tour de transférer le même message à son ami Fomusoh Ivo Feh. Ivo s’est ensuite chargé de faire suivre le même Sms à Afuh Nivelle Nfor, élève en classe de première au lycée bilingue de Deido à Douala. Le Sms en question sera découvert par un enseignant du lycée qui va se charger d’alerter immédiatement la police. Les trois enfants sont ainsi arrêtés et seront écroués à la prison centrale de Yaoundé jusqu’au moment où ils seront jugés par le tribunal militaire », ressasse le quotidien Le Jour.

Auteur:
Yannick A. KENNE
 @yanickken39
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