
L’honorable Jean-Michel Nintcheu ne démord pas de son initiative d’organiser une marche dans les rues de Douala durant cette 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football, en protestation au conflit armé dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi qu’à l’emprisonnement récemment des militants de l’opposition dont une cinquantaine du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC).
Initialement prévue le samedi 8 janvier 2022, cette marche a été interdite conjointement par les Sous-préfets de Douala 1er, Douala 3e et Douala 5e, des arrondissements compris dans le trajet. Au demeurant Jean-Michel Nintcheu s’obstine et tient absolument à l’organiser cette marche, en dépit de cette interdiction. Le journal Le Jour de ce mardi 11 janvier 2022 révèle que l’homme politique a saisi « le juge des libertés à l'effet d'obtenir la suspension de l'interdiction » de cette marche.
« La procédure étant pendante devant les juridictions, notre détermination d'organiser cette marche reste intacte. Il est inadmissible que les Camerounais soient morts dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, que d'autres soient devenus des prisonniers pour avoir simplement manifesté à mains nues et que nous restions indifférents », a déclaré l’élu du Social Democratic Front dans des propos relayés par le journal de Haman Mana.
Nintcheu entend ainsi attirer l’attention de la communauté internationale sur les problèmes qui couvent au Cameroun à un moment où les projecteurs sont braqués sur le pays. « Un nouveau chronogramme élaboré en concertation avec toutes les forces du changement (partis politiques et société civile) sera rendu public. Nous demandons aux militants du SDF et à tout le peuple du changement de rester mobilisés », lance-t-il.