
La réception de Basile Atangana Kouna le 30 Août 5 2022 à la Présidence de la République du Cameroun était un des thèmes en débat à l’émission Droit de Réponse édition du 4 Septembre 2022. L’un des intervenants, le professeur Aboya Manassé, a approuvé l’acte posé par le ministre directeur du cabinet civil de la présidence de la République Samuel Mvondo Ayolo. Le communicant du RDPC a rappelé que la presse camerounaise n’avait pas exprimé la même indignation il y a 28 ans lorsque l’escroc international Donatien Koagne fut reçu à la Primature. « (…) Je fus dans une précédente vie journaliste. Et je pense qu’à ce moment-là, j’étais l’un des rares à dénoncer dans la tranche que j’animais à la radio et Moussala dans Aurore Plus. Aucun journaliste camerounais n’a dénoncé. Donatien Koagne a été reçu au Premier Ministère par tout le monde. Personne n’a été indigné. Je ne sais pas s’il avait une bonne moralité. Est-ce que vous savez ce qu’il était parti faire au Premier Ministère ? Il a été reçu par tous les chefs d’Etat Africains. Qui s’est indigné ? Vous les journalistes-là vous étiez avec moi. Vous vous êtes indignés ? Ou bien parce qu’il s’appelle Donatien Koagne ? Je ne dis pas ça. Maintenant, il faut savoir, quand vous donnez les leçons de morale-là, il faut faire très attention », met en garde le représentant du parti au pouvoir.
Pour lui, rien n’interdit au président camerounais de recevoir qui il veut. Il dénie à certains de ses co-panelistes le droit de convoquer l’éthique dans de pareilles circonstances. « Je me méfie des directeurs de conscience. En même temps, vous dites qu’il n’a pas été reçu au Palais de l’Unité, en même temps vous dites que le président est fâché ? Il serait donc fâché de quoi ? Vous dites une chose et son contraire. Il faut savoir être logique. Rien n’interdit au président de la République de recevoir qui il veut, comme il veut. Qui est juge de l’éthique ? Ce n’est pas vous ! Tout ce que vous dites là ce sont des supputations. Je suis président de la République, un citoyen lambda sollicite me voir pour une question hautement stratégique, ça peut être un secret d’Etat, je n’ai aucun droit, de manière froide, de refuser de le recevoir pour mesurer l’importance de ce qu’il va me dire. Qu’est-ce qu’une éthique par rapport à un secret d’Etat qui peut mettre en péril la nation ? (…) Vous (les journalistes) êtes dans l’émotion. A mon sens, aucune audience ne peut être accordée à cette catégorie de citoyens-là de manière banale », croit savoir le professeur Aboya Manassé.