Quatre civils camerounais ont trouvé la mort dans la nuit de jeudi à vendredi 3 février, lors d'une attaque attribuée par les autorités au groupe terroriste Boko Haram dans un village de l’Extrême-Nord du Cameroun, situé près de la frontière avec le Nigeria, a appris Anadolu, vendredi, auprès d'un responsable local.

Joint au téléphone par Anadolu, le préfet du département du Mayo Tsanaga, David Dalor Dibango a indiqué que « les terroristes de Boko Haram ont ciblé le village Metchikar dans le canton Moskota, département du Mayo Tsanaga » précisant que « quatre villageois dont trois dames et un monsieur ont été tués » dans l’attaque survenue vers 23 heures (heure locale).

Selon cette autorité, les terroristes ont aussi incendié une maison, volé des denrées alimentaires et du bétail avant de se replier vers le Nigéria voisin.

Dans un rapport publié fin 2022, l’ONG Human Rights Watch a souligné que « Boko Haram mène contre le peuple camerounais une guerre dont le coût humain est choquant » avec des dizaines de morts depuis 2014.

« Alors que la région de l'Extrême-Nord du Cameroun devient de plus en plus l'épicentre de la violence de Boko Haram, le Cameroun devrait adopter et mettre en œuvre de toute urgence une nouvelle stratégie respectueuse des droits pour protéger les civils en danger dans cette région », a estimé l'ONG.

La rébellion de Boko Haram a éclaté en 2009 dans la localité de Sambisia au nord-est du Nigeria avant de s'étendre dans les pays voisins dont le Cameroun, le Niger et le Tchad.

Depuis, plus de 36 000 personnes (principalement au Nigeria) ont été tuées, et 3 millions ont dû fuir leur domicile, selon l'ONU.

AA / Yaoundé / Peter Kum