La septième édition de l’Africa Agri Forum se tiendra à Yaoundé les 5 et 6 avril 2021. En prélude à cet évènement, le ministre de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER), Gabriel Mbairobé, a organisé une table ronde virtuelle à Garoua dans la région du Nord le 5 mars 2021.

En kiosque ce 9 mars 2021, le quotidien national bilingue Cameroon Tribune rapporte que cette table-ronde virtuelle mettait en scène, outre le MINADER, plusieurs experts et partenaires du Forum. On peut citer entre autres: Josefa Leonel Sacko, commissaire à l’Union africaine chargée de l’agriculture, du développement durable et de l’économie bleue; Loïse Tamalgo, Vice-président de Huawei Afrique du Nord chargé des relations publiques, et Moulay Lahcen Ennahli, de l’Office chérifien du phosphate of Africa.

L’Africa Agri Forum est une plateforme d’échanges et de débats œuvrant pour un secteur agricole solide et durable capable d’opérer sa transformation, d’assurer la sécurité alimentaire et de réduire la pauvreté. Ainsi, «cette visioconférence a permis à chaque participant de présenter ses potentialités et ses actions allant dans ce sens», peut-on lire.

Gabriel Mbairobé a précisé que le Cameroun est engagé dans un projet d’accélération de la numérisation de son agriculture. «La digitalisation peut apporter une augmentation de la productivité dans l’agriculture et pourra aussi y améliorer les conditions de travail en créant des emplois. C’est ainsi que nous avons des kits météo dans les postes agricoles qui permettent d’anticiper sur certaines catastrophes», a-t-il confié dans les colonnes du journal.

Pour le ministre, «cette digitalisation est aussi utilisée pour mettre en place une cartographie de la pédologie des sols au Cameroun, afin de voir quelle culture est appropriée et quelle fertilisation utiliser pour ces cultures, par bassins de production. En collaboration avec CAMTEL, le MINADER a mis en place un portail numérique qui s’appelle CAMAGRO afin de mettre en relation les producteurs et les acheteurs. Ce portail permet de savoir pour chaque bassin, la disponibilité en matières agricoles», lit-on.

Enfin, «cette digitalisation permet de créer des emplois avec des start-up qui utilisent des drones non seulement pour une surveillance phytosanitaire et phytopathologique des plantations, mais pour estimer les surfaces arables et cultivables».

Wilfried ONDOA